Sandrine Pingeon (Photo: Maison Moderne)

Sandrine Pingeon (Photo: Maison Moderne)

Sandrine Pingeon est la créatrice des Paniers de Sandrine. Dans le cadre du dossier «Female Founders» de Paperjam, elle revient sur son parcours et son expérience en tant que fondatrice.

Sandrine Pingeon a créé Les Paniers de Sandrine en 2012. Elle est chef de l’entreprise de maraichage et de ventes qui emploie cinq salariés. 

Pourquoi avoir décidé de vous lancer et de fonder votre entreprise?  

«Afin de proposer des légumes locaux produits dans le respect de la nature et de l’humain, en passant du producteur au consommateur directement.»  

Quelles sont les qualités nécessaires pour fonder une entreprise?  

«Il faut être passionné, car les conditions sont parfois très difficiles, savoir être multitâche entre le côté administratif, le côté vente et surtout le côté culturel/production. Être curieux, car le secteur évolue lui aussi, savoir être proche de notre clientèle variée, communiquer en permanence sur notre mode de fonctionnement et sur le climat actuel qui ne nous facilite guère la tâche. Savoir faire preuve de flexibilité aussi bien avec la nature qu’avec, et de plus en plus aujourd’hui, le personnel. Savoir aussi faire passer parfois sa famille après…»  

Est-ce que le fait d’être une femme a impacté ou impacte encore votre expérience en tant que fondatrice?  

«Oui et je pense que rester entêtée et rigoureuse pour continuer cette activité du mieux que je puisse, malgré les embuches, me facilite les contacts et me donne de la crédibilité.»  

Pouvez-vous citer un événement ou une date marquante pour votre entreprise?   

«La première vente issue du jardin en juillet 2012. J’ai été déçue par des gens qui me paraissaient convaincus par ce qui allait naître mais ils n’ont hélas pas été présents. Heureusement tout a bien évolué grâce aux autres… grâce à des inconnus devenus fidèles depuis toutes ces années.»  

Quelle est votre devise ou quel est le meilleur conseil qu’on vous ait donné?  

«Toujours rester positive et garder la tête hors de l’eau aussi fort que possible… Après la pluie le beau temps.»  

Qu’est-ce que vous avez découvert sur le monde du business en devenant fondatrice?  

«Que c’est bel et bien un monde exigeant qui ne laisse que peu de place au repos. Rien n’est gagné d’avance. Il faut savoir se serrer la ceinture.»  

Avez-vous une autre activité en parallèle de votre entreprise? 

«Je suis engagée depuis l’an dernier dans la commission de l’agriculture, de la sylviculture et développement durable de la commune de Shuttrange.»  

Quels sont vos projets et vos ambitions pour l’avenir?  

«J’aimerais installer une nouvelle serre au printemps afin de pouvoir proposer plus de nos excellentes tomates anciennes. Mes ambitions sont plutôt revues à la baisse, car il est difficile de trouver du personnel compétent et intéressé depuis l’après-covid, la situation a bien changé. Les charges salariales sont tellement importantes pour ma petite structure, je me concentre principalement sur ce que l’équipe actuelle sait faire.» 

Cet article a été rédigé pour l’édition magazine de Paperjam , paru le 28 février 2024. Le contenu du magazine est produit en exclusivité pour le magazine. Il est publié sur le site pour contribuer aux archives complètes de Paperjam.  

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