Kinepolis s’attend à un impact de la nouvelle mesure sanitaire sur la fréquentation de ses salles, et cela, malgré la présence de nombreux blockbusters à l’affiche. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne/archives)

Kinepolis s’attend à un impact de la nouvelle mesure sanitaire sur la fréquentation de ses salles, et cela, malgré la présence de nombreux blockbusters à l’affiche. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne/archives)

Pour accéder aux salles de cinéma, les adultes devront être guéris ou vaccinés, et en l’absence d’une troisième dose de vaccin, un test antigénique certifié devra être présenté, explique Kinepolis.

C’est une véritable course contre la montre digne d’un scénario à la James Bond qui a débuté mercredi pour les cinémas du Luxembourg: à compter de samedi, ils basculeront en 2G+, à savoir que seules les personnes guéries et vaccinées pourront accéder aux salles obscures, et encore, moyennant un schéma vaccinal de trois doses ou, à défaut, avec un autotest rapide réalisé sur place.

«Nous avons été pris au dépourvu. Opérationnellement, il ne sera pas possible de disposer d’autotests dès samedi dans les cinémas», explique à Paperjam Christophe Eyssartier, directeur de Kinepolis Luxembourg.

Voilà pourquoi l’exploitant de trois multiplexes prévoit dans un premier temps – sans doute jusqu’à la fin de cette année 2021 – d’accueillir entre ses murs les spectateurs vaccinés trois fois, ainsi que ceux ayant reçu deux doses et pouvant présenter un test antigénique certifié. À noter que les personnes âgées de moins de 12 ans et deux mois sont exemptées de présenter le CovidCheck.

«Nous n’avons pour l’heure pas le temps ni les moyens au niveau infrastructures d’organiser des tests rapides sur place», justifie le responsable. Et d’ajouter que «nous sommes en contact très étroit avec le ministère de la Culture pour qu’il puisse nous fournir des tests, mais cela va prendre quelques jours encore pour les recevoir».

Seul un résident sur quatre est «boosté»

Un cinéphile averti en vaut deux: dès samedi, mieux vaut préparer sa sortie ciné en amont en achetant les tickets en ligne et en prenant le temps de se présenter suffisamment tôt pour les contrôles et – en cas de schéma vaccinal à deux doses – de réaliser un test antigénique certifié dans une pharmacie ou un laboratoire.

L’exploitant aux trois multiplexes s’attend d’emblée à un impact des mesures sanitaires sur l’affluence de ses salles. Et pour cause, les derniers chiffres du ministère de la Santé font état, au 21 décembre, de 166.633 résidents «boostés», soit 26% de la population seulement. Quant aux autres spectateurs adultes, ils doivent présenter un test antigénique, .

Ce dispositif mis en place avant l’installation – sans doute d’ici début janvier – d’espaces dédiés à la réalisation d’autotests sur place a clairement la préférence de Christophe Eyssartier, qui estime qu’il fluidifie l’accès aux salles obscures, qui plus est à une période de l’année traditionnellement faste.

«Spider-Man», «Matrix», «West Side Story», ou encore les divertissements familiaux «Sing 2», «Encanto» et «Les Tuche 4»: les affiches pullulent de blockbusters. Le temps froid et les congés scolaires étant aussi des vecteurs d’affluence supplémentaire.

En Belgique, les autorités ont annoncé la fermeture des cinémas dès dimanche, et ce, jusqu’au 28 janvier au moins. S’il est trop tôt pour dire si la mesure impactera les sorties de films, force est de constater que les cinémas luxembourgeois . Quant à un possible report de fréquentation, «vu la situation géographique, ça sera très limité. Je ne m’attends pas vraiment à une affluence venant de la Belgique au sein des complexes luxembourgeois», note Christophe Eyssartier. Plus que jamais, pour accéder aux salles obscures, il faudra montrer patte blanche.