Salonkee a (Creative Young Entrepreneur Luxembourg), organisé par mercredi 25 novembre. La start-up luxembourgeoise permet de réserver en ligne un rendez-vous chez le coiffeur, le masseur ou dans un institut de beauté. Une nouvelle distinction qui réjouit , son cofondateur.
Vous avez lancé la plateforme Salonkee en 2017. Quel a été son parcours depuis?
Tom Michels. – «Nous avons commencé nos activités – au Luxembourg. Mais nous avons fait une (les cinq cofondateurs restent actionnaires majoritaires, ndlr), et c’est vraiment là que la société a fait un grand bond en avant. Nous avons accéléré, nous sommes passés des cinq cofondateurs à 30 personnes situées sur le Luxembourg, la Belgique (8 personnes) et la Suisse (4).
Aujourd’hui, nous avons plus de 1.000 réservations par jour via la plateforme Salonkee, juste au Luxembourg. Sur les trois pays, nous travaillons avec environ 1.000 salons. Ils paient un abonnement qui va de 50 à 200 euros par mois, nous proposons différents modules (de la réservation simple au système de paiement). Alors que nous étions à plus ou moins 100 salons au moment de notre levée de fonds en 2019, nous avons multiplié l’activité par dix (le chiffre d’affaires n’est pas communiqué, ndlr).
La Belgique (arrivée de la plateforme en 2019) est un marché plus grand qui a déjà dépassé le Luxembourg en termes de nombre de clients et de revenus. Je pense que la Suisse (arrivée de la plateforme en 2020) va aussi, dans un futur proche, dépasser le Luxembourg en nombre de clients. Plus de 50% de nos clients sont déjà hors du Luxembourg.
Quels sont vos projets à venir?
«Le but, c’est assez standard dans le monde des start-up, est au moins de tripler les chiffres chaque année.
Nous allons continuer à nous développer en Belgique et en Suisse, mais nous avons prévu pour 2021 de lancer d’autres pays, comme l’Allemagne. Au Luxembourg, nous avons déjà des parts de marché très élevées, la croissance ne va pas y être si forte, dans les années qui viennent. Pour nous, la croissance est donc certainement à chercher dans les autres pays.
Nous ne parlons pas de nos projets de levées de fonds, c’est encore confidentiel. Mais il est clair que nous n’allons pas nous arrêter où nous en sommes, et nous avons prévu d’accélérer encore plus en 2021.
Nous restons sur la même verticale, les salons de coiffure, instituts de beauté, massages et SPA. Mais en termes de fonctionnalités, nous sommes toujours en train d’en installer de nouvelles pour aider les salons à être plus efficaces (intégration du paiement, comptabilité, etc.). L’idée, c’est vraiment l’outil tout en main pour le salon. La plupart des salons prennent la solution intégrée, peu prennent la réservation de base.
Comment se porte votre activité en période de crise sanitaire?
«Côté utilisateurs et réservations en ligne, pendant le ‘lockdown’, bien sûr, c’était très calme. Mais les rendez-vous ont explosé à la réouverture, car quand l’a annoncée, les salons étaient encore fermés, donc tout le monde est passé par la plateforme.
Du côté des salons, nous les avons aidés pendant la crise avec des bons de chèques-cadeaux. Ils ont vendu des produits et utilisé notre système pour la facturation. Nous avons organisé des ‘webinars’ pour continuer à alimenter notre réseau. Notre approche était plutôt d’augmenter la valeur ajoutée que d’offrir l’outil pour la période. À la fin, ce ne sont pas les plus grosses charges qu’ont les salons.
Nous n’avons pas eu d’annulations de contrats (signés à l’année, ndlr) à cause de la crise, grâce à cette plus-value. Nous avons quand même perdu quelques clients – moins de dix – qui ont dû arrêter leur activité et donc leur abonnement chez nous.
En ce moment, la Belgique est en ‘lockdown’, mais la demande de digitalisation est quand même là, c’est d’autant plus important pour les salons, pour préparer. Au Luxembourg, comme en Suisse où les salons sont encore ouverts (sauf pour le canton de Genève), de façon générale, les gens réservent un peu moins. Cela dépend des secteurs. On voit qu’en général, il y a un peu moins de réservations à Luxembourg-ville par exemple, parce qu’il y a beaucoup de télétravail. Mais les salons en dehors de la ville ont le même niveau de réservations qu’avant. Les salons qui ont une clientèle âgée sont aussi plus touchés que ceux avec une clientèle plus jeune.»