La scène devrait surprendre. Si des navettes de bus circulent déjà depuis le dernier trimestre 2018 à Contern ou au Pfaffenthal, le site de Bascharage accueillera cette semaine une démonstration de véhicules autonomes de niveau 5 à l’occasion de la troisième assemblée générale du projet européen Avenue: il n’y a plus de chauffeur derrière le volant pour pallier un éventuel écart de conduite de la technologie.
«Le client pousse lui-même le bouton, comme dans un ascenseur», indique Sales-Lentz dans son communiqué.
Quatre sites pilotes dont Luxembourg
Le projet européen Avenue (pour «véhicules autonomes à impliquer dans une nouvelle expérience urbaine») réunit pour quatre ans quatre sites pilotes – Lyon, Genève, Copenhague et Luxembourg – et une quinzaine de partenaires de sept pays européens, pour 22 millions d’euros, autour d’une idée: développer un nouveau concept de transport public «disruptif», dans des zones stratégiques où les services n’existent pas ou ne sont pas rentables, ou encore dans des situations urbaines complexes.
Améliorer le service
Cette nuance est importante car il ne s’agit pas de mettre les chauffeurs au chômage mais d’améliorer le service dans des conditions très spécifiques, que ce soit pour les passagers à mobilité réduite, les personnes âgées ou les personnes à besoins spécifiques.
Le projet est structuré autour de trois thèmes majeurs: conduite autonome, optimisation des itinéraires et services à bord ou autour du véhicule.
Une quarantaine d’experts
«Le troisième thème se concentrera sur les services à bord, tels que des solutions de réalité augmentée sur les fenêtres du véhicule, des options de vidéo-conférence mais aussi l’assistance nécessaire aux personnes moins autonomes telles qu’enfants ou seniors», détaille Dimitri Konstantas, professeur à la Geneva School of Economics and Management (GSEM) de l’UNIGE et coordinateur du projet Avenue.
Une quarantaine d’experts du projet seront réunis au Luxembourg cette semaine pour poursuivre le travail de fond sur ce projet.