Il faut savoir lire certaines études entre les lignes. , les criminels spécialisés dans le vol de monnaies cryptées ont réussi un nombre record de 11 hacks de plates-formes l’an dernier, mais ont dû se contenter de 283 millions de dollars, contre 875,5 millions de dollars en 2018. Ce que ce résultat ne dit pas:

1. 2018 était une année «exceptionnelle» en termes d’argent disparu, notamment à cause du hack de Coincheck et de la disparition de 534 millions de dollars (sur 875,5). Mais sur 10 ans, 2019 est quand même la troisième meilleure année.

2. 11 hacks est un record, mais aucun n’a touché de grosse plate-forme. Comme elles n’ont pas dû être spécialement épargnées par les pirates, cela veut dire qu’elles ont mieux verrouillé leur sécurité.

3. Le plus gros hack... n’a jamais eu lieu. Enfin, officiellement. et concernait 109 différents types de tokens ERC-20. Faux, a répondu la plate-forme. Mais les analystes ont remonté la chaîne de blocs et réaffirment que cela a vraiment eu lieu.

4. Le total ne reprend pas un certain nombre de problématiques voisines au pur vol de monnaies cryptées. Comme !

5. Où vont les fonds volés? Sur d’autres plates-formes... où ils sont convertis en dollars le plus rapidement possible (dans 90% des cas). Le plus rapidement possible même, alors que les cryptomonnaies volées avaient plutôt tendance à être gardées au frais 12 à 18 mois. Comme si on voyait émerger un double problème récurrent: le KYC des plates-formes de trading des monnaies cryptées et la toujours belle activité des mélangeurs-mixeurs.