La justice a ordonné la destruction de toutes les constructions sur les lieux-dits Pozzaccio et Saparella Sottana. (Photo: Mickaël Elelouf)

La justice a ordonné la destruction de toutes les constructions sur les lieux-dits Pozzaccio et Saparella Sottana. (Photo: Mickaël Elelouf)

À la demande de deux associations de défense du patrimoine naturel corse, la justice française a ordonné, le 11 mars, la destruction de toute l’infrastructure construite par Julien Peretti, avec lequel le CEO de Bionext Lab, Jean-Luc Dourson, était associé sur une petite partie de ce business depuis 2017.

L’endroit est idyllique. À mi-chemin, par la côte, d’Ajaccio et de Propriano, entre la pointe de La Castagna et la Cala di Timizzolu, Coti-Chiavari est encore préservé de la folie immobilière de certaines plages françaises. La mer y est magnifique et la plage peu fréquentée par des cohortes de touristes huilés, rouges, avinés et débarqués de toute l’Europe.

Sur les «ruines» qu’il avait promis de réhabiliter en «bâtiments d’accueil», Julien Peretti a finalement construit une infrastructure où des couples en quête de lune de miel et des nostalgiques des soirées blanches d’Eddie Barclay peuvent passer des moments d’exception. Un petit embarcadère permet même d’accueillir des séminaires professionnels ou des stages de yoga depuis le port d’Ajaccio.

Il faut montrer patte blanche pour accéder au domaine et aux paillotes au bord du rivage, dont l’accès est barré par un portail.

L’entrepreneur corse, qui devait y vivre avec sa mère – a-t-il plaidé une nouvelle fois devant le tribunal d’Ajaccio – a pensé à tout, de la Réserve de Saparella elle-même aux services et à la décoration, aux activités marines, comme le jet-ski, à la possibilité d’y venir et d’en repartir en hélicoptère.

C’est dans cet esprit qu’il a créé JJ Air, il y a quatre ans, à 50-50 avec Jean-Luc Dourson via une de ses sociétés, Biopart Investments, en vue de l’acquisition et de l’exploitation d’un hélicoptère.

Les 13 parcelles, en bord de mer, sur lesquelles toutes les constructions devront être détruites d’ici quatre mois. (Illustration: Maison Moderne/France Cadastre)

Les 13 parcelles, en bord de mer, sur lesquelles toutes les constructions devront être détruites d’ici quatre mois. (Illustration: Maison Moderne/France Cadastre)

Le 11 mars, la justice a ordonné que les trois propriétés établies sur 13 parcelles de terre sauvage avec un accès à la mer soient purement et simplement détruites d’ici quatre mois sous peine de 500 euros d’astreinte par jour et par propriété pendant deux mois supplémentaires.

La justice française a donné raison à deux associations, U Levante et Le Garde, qui se battent depuis plus de 10 ans pour faire annuler les trois permis de construire de ces trois bâtisses et remettre le paysage dans son «jus» naturel, des «espaces remarquables et caractéristiques» du littoral. Pas question, aux termes du plan d’aménagement et de développement durable de la Corse (Padduc), approuvé le 5 novembre dernier, .