Investir sur les marchés émergents offre une combinaison avantageuse d’avantages à court et à long terme. (Photo : Capital Group)

Investir sur les marchés émergents offre une combinaison avantageuse d’avantages à court et à long terme. (Photo : Capital Group)

Investir sur les marchés émergents offre une combinaison avantageuse d’avantages à court et à long terme. Avec l’évolution des opportunités, la reprise cyclique et les secteurs de croissance structurelle, les perspectives sont multiples. Valeria Vine, spécialiste des investissements sur les fonds émergents, livre un aperçu détaillé de l’avenir de ces marchés. 

Qu’est-ce qui distingue l’approche de Capital Group sur les marchés émergents?

Notre premier fonds d’actions mondiales des marchés émergents a été lancé il y a 35 ans. Nos analystes et nos gérants ont créé des liens solides avec les fournisseurs des entreprises, leurs responsables et leurs clients. En marge de leurs recommandations, certains analystes peuvent gérer jusqu’à 20% d’un portefeuille. Ils possèdent près de 15 ans d’expérience, bien plus que la moyenne du marché. Au travers du «Capital SystemSM», notre approche d’investissement unique, chaque fonds est affecté à plusieurs gérants, qui se distinguent par leurs propres approches d’investissement et perspectives de marché. Chaque portefeuille repose donc sur des convictions fortes, avec une structure diversifiée et équilibrée qui réduit le risque pour nos clients.

Quelles sont les perspectives des marchés émergents pour 2021 et au-delà?

En 2020, les secteurs à forte croissance, comme l’e-commerce, les jeux et la santé, étaient de plus en plus présents. Déjà très performants aux États-Unis, ils représentent maintenant plus de la moitié de l’indice, contre moins de 30% il y a 10 ans. L’évolution des opportunités est un des moteurs à long terme de ces marchés. Pourquoi investir aujourd’hui? Nous sommes actuellement en phase de reprise cyclique, avec des conditions typiquement propices aux économies locales. Pas besoin d’investir dans l’énergie ou les matériaux, il suffit de privilégier les économies cycliques pour réellement bénéficier de la reprise. Le tourisme et les voyages ont beaucoup souffert, mais ont tendance à se redresser assez vite après un choc. 

Les perspectives sont-elles différentes pour les actions et les obligations sur ces marchés?

Actions et obligations offrent de très bonnes opportunités à cause de la pénurie de rendement. Parmi les actions, deux axes-clés: les bénéficiaires de la reprise cyclique et du tourisme, et les secteurs de croissance structurelle, comme la santé, les paiements, l’e-commerce ou les jeux, qui avaient déjà le vent en poupe, mais dont l’élan a été renforcé par la pandémie.

Il y a beaucoup plus d’opportunités parmi les obligations. Un certain nombre de pays émergents n’ont pas de marchés actions, mais ils se développent vite et améliorent leur qualité de crédit. Pour investir dans le tourisme, par exemple, il y a les hôtels, les agences de voyages en ligne ou l’aéronautique, mais aussi la dette de la République dominicaine. Sa croissance était l’une des plus fortes au monde avant la pandémie, et son économie est plutôt diversifiée pour un pays des Caraïbes. Sa dette rapporte 3%-3,5% de plus que les bons du Trésor américain, avec des rendements en devise locale de 7%-8%. De tels rendements sont rares dans les pays développés. L’avantage, avec la République dominicaine, les assureurs africains ou l’Ukraine, est que ces investissements sont moins corrélés avec la situation en Inde, par exemple, ou le conflit commercial sino-américain. Les devises émergentes sont actuellement sous-évaluées après plusieurs années de hausse du dollar, d’où des opportunités supplémentaires dans la dette en devise locale. 

La dette émergente sera évidemment plus sensible à une hausse des taux d’intérêt, comme au 1er trimestre 2021, quand la simple anticipation d’une tendance à la hausse des taux a fait grimper la volatilité. La classe d’actifs est maintenant sous-détenue par les investisseurs étrangers, ce qui est un facteur d’atténuation en cas de volatilité. 

Un pays ou secteur est-il plus prometteur?

La marge d’amélioration de la qualité du crédit est énorme, surtout dans les économies très cycliques ou parmi les obligations en devise locale et à très fort rendement. Pour ces dernières, il faut faire preuve d’une grande sélectivité à cause de la dégradation des fondamentaux de certains pays à la suite de la pandémie. Dans les technologies, beaucoup d’entreprises comme Alibaba ou Samsung sont basées à Taïwan, en Chine et en Corée du Sud, et réagissent donc fortement quand les régulateurs renforcent leur surveillance ou qu’il y a des tensions en Chine. Du fait de leur importante représentation dans l’indice, celui-ci peut devenir plus volatil. Par exemple, en 2020, Alibaba a occupé jusqu’à 8% de l’indice MSCI Emerging Markets. Il est essentiel de bien avoir conscience de ces expositions. Si un titre baisse de 50%, il faut qu’il remonte de 100% pour revenir à son niveau initial. Outre les problèmes de liquidité potentiels des marchés émergents, il est important de bien gérer les pertes, notamment si les clients n’apprécient pas la volatilité. Il faut dès lors bien combiner les investissements pour diversifier les expositions et équilibrer la volatilité.

Si vous souhaitez lire d’autres analyses de nos experts, cliquez . Si vous voulez en savoir plus sur Capital Group, cliquez .