Après 25 ans d’expérience dans la finance et l’assurance en Europe mais aussi au Moyen-Orient et en Asie, Christine Theodorovics a rejoint Baloise Luxembourg en juin 2023. Depuis son arrivée, elle a principalement travaillé sur les sujets de croissance et rentabilité, d’amélioration des données et de gouvernance pour être plus efficace et toujours mieux servir les clients de Baloise.
« J’ai trois convictions : notre solidité financière est une condition essentielle de notre succès. Si nous voulons tirer le meilleur parti de nos compétences et soutenir nos clients à long terme, notre modèle d’entreprise doit être équilibré et durable. Ensuite, nous voulons utiliser nos forces pour créer encore plus de croissance. Nos clients sont au cœur de tout ce que nous faisons. Nous devons améliorer leur satisfaction et simplifier nos processus. Finalement nous devons veiller à ce que notre distribution devienne totalement transversale et omnicanale et nous devons mobiliser l’ensemble de nos collaborateurs dans cet effort collectif » explique-t-elle.
Ce qui compte avant tout c’est la maîtrise de ses sujets et un réel engagement en la matière
Renforcer la présence des femmes
Si elle reste aujourd’hui la 1re femme à occuper le poste de CEO de l’entreprise, elle ne remarque pas de différence de traitement. « Je n’ai ressenti aucun ressentiment ou scepticisme. Ce qui compte avant tout c’est la maîtrise de ses sujets et un réel engagement en la matière ».
Membre de plusieurs conseils d’administration, elle a toutefois conscience que les femmes sont généralement peu présentes dans ces derniers ainsi que dans les postes décisionnaires. À ses yeux, de bonnes pratiques peuvent être mises en place pour encourager les « Women on Board ». « Il faut changer les règles du jeu avec un recrutement plus transparent au sein des Conseils d’Administration, l’élargissement du pipeline de femmes dans les postes de C-Levels, plus de networking.
Par ailleurs, on voit que les quotas fonctionnent. Cela oblige les entreprises à sortir de leur cercle habituel et à aller chercher de nouveaux talents. Honnêtement, quand j’étais plus jeune, je n’y croyais pas. Je pensais que les compétences, le travail et l’expérience suffisaient pour que les femmes accèdent aux postes de leadership. Mais après des années à entrer dans des réunions où j’étais la seule femme dans la pièce, j’ai compris que les choses ne bougeaient pas assez vite. C’est là que j’ai réalisé la vraie force des quotas : pas comme un passe-droit, mais comme un levier pour plus de visibilité et de progrès ».
Lorsque j’ai commencé la plongée en 1985, il n’existait pas encore de combinaison spécialement conçue pour femmes car elles ne la pratiquaient pas
Gagner en confiance grâce au sport
Tout au long de sa carrière, la CEO a pu s’appuyer sur sa passion pour le sport, et en particulier l’alpinisme, la plongée et la course qui lui ont appris la résilience, la maîtrise de soi, et la discipline. « Le sport m’apporte beaucoup : un esprit sain dans un corps sain, c’est un adage fait pour moi. Le sport m’a appris la persévérance et la gestion de l’effort sur le long terme. En général, je pense que le sport renforce la confiance en soi et qu’il permet de mieux gérer le stress ».
Dans les sports qu’elle pratique comme dans les postes qu’elle occupe, Christine Theodorovics a souvent été une pionnière. « Cela m’a permis de me sentir à l’aise dans les métiers d’homme. Grâce à mon guide, j’ai pu gravir des montagnes que je pensais infranchissables. Comme dans le travail, les autres ont parfois davantage conscience de nos capacités. Il faut faire confiance aux experts».
Le leadership est une carte de visite qui reflète l’entreprise
Développer un leadership humain
Sa vision du leadership ? Moderne, inclusive et audacieuse. « Il n’existe pas de recette miracle, le leadership est personnel et n’est pas genré. Le plus important est d’être authentique et transparent, car, quel que soit le message, il sera plus facilement accepté s’il est compréhensible ». L’exigence fait également partie de l’approche adoptée par Christine Theodorovics qui le rappelle, « le leadership est une carte de visite qui reflète l’entreprise. Je veille à être accessible aussi bien pour les clients que les partenaires ».
Aux jeunes femmes qui souhaiteraient entreprendre, elle conseille de saisir toutes les occasions. « Il faut être courageuse, mais aussi flexible, en particulier dans le management. Il faut rester curieuse et ne jamais cesser d’apprendre, de se former. Enfin, il est important d’avoir confiance et de foncer, sans oublier que le travail n’est pas la seule chose importante. La famille et les passions le sont aussi ! ».
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