Le ministère de la Culture a inscrit trois nouveaux savoir-faire ou pratiques sur l’inventaire national, antichambre de la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité créée en 2003 par la Convention de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, l’organisme des Nations unies dédié à l’éducation, la science et la culture.
La fête de la Saint-Nicolas, la domo- et toponymie et la maïeutique (la science médicale pratiquée par les sages-femmes) rejoignent ainsi la procession d’Echternach, la Schueberfouer, l’Emaischen, l’Octave, ainsi que le savoir-faire traditionnel de la construction en pierre et l’art musical des sonneurs de trompe, ces deux derniers ayant été ajoutés en 2018, alors que la mise à jour de l’inventaire (consultable sur iki.lu) avait été confiée à Patrick Dondelinger, chargé d’études dirigeant, l’année précédente.
Ces inscriptions à l’inventaire national engagent l’État à «assurer la plus large participation possible des communautés, des groupes et, le cas échéant, des individus qui créent, entretiennent et transmettent ce patrimoine, et de les impliquer activement dans sa gestion».
Les États membres de l’Onu dressent leur inventaire national sur avis préalable de l’Unesco – au Luxembourg, il faut recueillir l’assentiment de la Commission nationale pour la coopération avec l’Unesco – et peuvent ensuite présenter la candidature de certaines pratiques à l’inscription sur la liste représentative du patrimoine culturel et immatériel de l’humanité.
À ce jour, la procession d’Echternach est la seule tradition luxembourgeoise à avoir été ainsi honorée, aux côtés de centaines de savoir-faire des quatre coins du monde, comme le chant polyphonique géorgien, le carnaval de Binche, le découpage de papier chinois, le flamenco, le repas gastronomique français, le fado, ou encore l’idée et la pratique d’intérêts communs organisés en coopératives (Allemagne).