Frappée de plein fouet par le gel des vols durant la crise du Covid-19 et la reprise poussive du trafic aérien, Ryanair cherche à faire des économies. Annonçant la suppression de 3.000 emplois en Europe en mai, elle a ensuite mis sur la table la proposition d’une baisse de salaire «de 20% pour les commandants de bord les mieux payés et de 5% pour les hôtesses de l’air et stewards les moins bien payés», en contrepartie de la sauvegarde de leur emploi jusqu’en 2024 – même si toutes les suppressions ne pourraient être évitées, avait précisé Michael O’Leary, directeur général du groupe Ryanair Holdings.
Une stratégie payante en Grande-Bretagne et en Irlande, mais qui n’a pas convaincu le syndicat Vereinigung Cockpit réunissant les pilotes des bases allemandes. Seuls 49,6% de ses membres ont voté en faveur de cette proposition.
Plus de 25 destinations en Europe et en Afrique de l’Ouest
Estimant que le syndicat a «voté en faveur des suppressions de postes et des fermetures de bases», Ryanair indique qu’elle doit désormais «passer à des mesures alternatives, ce qui malheureusement signifie la fermeture de bases et des licenciements». En l’occurrence, la base de Francfort-Hahn début novembre, puis celles de Berlin-Tegel et Düsseldorf. Resteraient indemnes les bases de Berlin-Schönefeld, Cologne-Bonn, Francfort et Munich-Memmingen.
Sa décision ne semble pas ferme et de nouvelles négociations pourraient se tenir dans les prochains jours après cette annonce fracassante.
Situé à 120km de Luxembourg, l’aéroport de Francfort-Hahn est certes concurrencé par celui du Findel, d’où Ryanair décolle , mais offre des destinations alternatives en Irlande (Kerry), en Espagne (Ibiza, Málaga), en Italie (Alghero, Cagliari, Rome, Pescara, Bari, Palerme, Comiso, Venise), au Maroc (Fès, Marrakech, Nador), en Grèce (Céphalonie, Thessalonique, La Canée [Crète]), en Croatie (Banja Luka, Rijeka), dans les pays baltes (Vilnius et Riga), en Ukraine (Kiev) et enfin dans les îles au large de l’Afrique de l’Ouest (Açores et Canaries).