Michel Reckinger, Directeur Général de Reckinger Alfred S.A., défend la RSE sous tous ses aspects, y compris environnementaux, avec notamment le recyclage des matériaux d’installations sanitaires et de chauffage.  (photo: Marie Russillo/Maison Moderne)

Michel Reckinger, Directeur Général de Reckinger Alfred S.A., défend la RSE sous tous ses aspects, y compris environnementaux, avec notamment le recyclage des matériaux d’installations sanitaires et de chauffage.  (photo: Marie Russillo/Maison Moderne)

La Responsabilité Sociétale des Entreprises est plus que jamais une nécessité pour les sociétés, tous secteurs confondus, car elle leur permet de s’inscrire dans la durée. La RSE fait partie de l’ADN de certaines structures, bien décidées à s’engager vis-à-vis de leurs effectifs mais aussi de leurs interlocuteurs externes.

De nombreuses instances nationales, communales et internationales demandent aux entreprises avec lesquelles elles sont susceptibles de travailler d’adopter la RSE et ses valeurs (lutte contre le travail des enfants et la déforestation par exemple). « Pour collaborer avec ces clients, les sociétés doivent donc s’engager à souscrire à ces chartes imposant d’intégrer ces principes dans leur fonctionnement. Certaines ont besoin de cet incitant pour se tourner pleinement vers la RSE », précise Michel Reckinger, Directeur Général de Reckinger Alfred S.A. Pour d’autres sociétés, la RSE est incontournable par conviction cette fois. « Cette responsabilité sociale des entreprises est souvent innée dans les entreprises familiales selon moi car elles s’inscrivent dans une vision long-terme ».

La RSE, un fil rouge

Au sein de l’entreprise familiale Reckinger Alfred S.A., cette démarche fait partie de l’ADN depuis toujours. « Nous ne serions plus là aujourd’hui, si ce sujet ne nous avait pas tenu à cœur dès notre création. En 2015, notre engagement a pris une nouvelle tournure avec notre soutien à MSF et ses actions en faveur des réfugiés. Parallèlement, nous avons obtenu le label INDR qui a transcrit ce que nous avions déjà l’habitude de réaliser dans ce domaine ».

Au fil des ans, la RSE est donc devenue un fil rouge pour l’entreprise. Trois engagements définissent sa vision dans ce domaine : l’équité, la qualité et la tradition. « La tradition signifie que nous sommes présents depuis 111 ans et nous entendons perdurer en continuant à nous réinventer et en étant à la pointe de la technique. Pour pouvoir durer, nous devons également miser sur la qualité, y compris celle des employés. Enfin, l’équité est liée à notre habitude de recruter des collaborateurs venant du monde entier. De nombreux pays sont représentés au sein de nos effectifs et chacun peut retrouver dans la société les valeurs d’une famille ».

Les engagements de Reckinger en matière de RSE:

Un engagement en interne mais aussi vers l’extérieur

Pour traduire au quotidien sa démarche, l’entreprise a mis en place une charte RSE. « Cette dernière définit comment nous travaillons et interagissons avec les différentes parties prenantes : clients, fournisseurs et salariés. Notre engagement concerne donc aussi bien l’interne que l’externe à travers notre activité ». L’objectif du Directeur Général est de fidéliser chacune de ces cibles grâce à sa politique RSE. Tout d’abord les clients afin que eux et leurs enfants continuent à faire appel aux services de la société. Ensuite, les fournisseurs pour grandir ensemble et établir une relation de confiance permettant d’anticiper les besoins en matériaux notamment. Enfin, la main-d’œuvre en instaurant un environnement idéal pour s’épanouir, se former et être écouté. « Tous ces engagements s’inscrivent sur le long-terme. Cette démarche doit être commune ».

L’entreprise, qui vient de renouveler son label pour la seconde fois, s’est fixée des objectifs ambitieux pour continuer à renforcer sa politique RSE. « À moyen-terme, nous devons décarboner notre flotte de plus de 200 véhicules. Il faudra donc électrifier notre parc automobile. Des discussions sont menées avec les autorités pour que l’ensemble des travailleurs du zoning où nous nous trouvons puissent bénéficier de bornes de recharge. Nous avons besoin d’intelligence collective pour trouver des solutions ». 

Un autre axe concerne l’accès au travail des personnes réfugiées ayant notamment réalisé leur formation au sein de l’entreprise.  « Ces derniers ont commencé en tant que demandeurs de protection nationale. Ils ont terminé leur apprentissage et connaissent désormais le métier comme la langue. Il est malheureusement impossible de leur proposer un contrat en raison de leur statut. Des efforts restent à faire pour résoudre ce problème », conclut Michel Reckinger.