Cette année, la Journée de l’économie va zoomer sur l’agenda réglementaire de la responsabilité sociale des entreprises (RSE). (Photo: Shutterstock)

Cette année, la Journée de l’économie va zoomer sur l’agenda réglementaire de la responsabilité sociale des entreprises (RSE). (Photo: Shutterstock)

Au menu de cette édition de la Journée de l’économie: la question de la transition environnementale passée au prisme de ses effets concrets sur la marche des affaires.

Trois sujets d’actualité vont être mis en avant dans le cadre de la Journée de l’économie qui aura lieu ces 29 et 30 avril: les effets sur les entreprises du règlement sur la taxonomie en matière d’impacts et de contraintes pratiques probables; les contours de la fiscalité de la transition vers une économie durable; et les perspectives énergétiques. Trois domaines qui seront abordés via des présentations lors de la première journée, puis dans des ateliers le lendemain.

Le grand sujet sera de déterminer les impacts spécifiques pour le Luxembourg et les entreprises luxembourgeoises, notamment en ce qui concerne la transition énergétique.

Un sujet qui fait débat si on en croit les conclusions du dernier numéro du Consensus économique de la , un baromètre des décideurs du Luxembourg, qui sera présenté lors de l’événement. Selon Vincent Hein, économiste chez Idea, une majorité des personnes interrogées dans le cadre de l’étude estiment que les objectifs de réduction des gaz à effet de serre à l’horizon 2030 ne sont pas réalisables. Elles sont 56% à estimer que les objectifs climatiques pour 2030 ne sont pas atteignables au niveau de l’UE, et 54% à penser de même au niveau du pays. Des proportions qui vont cependant en décroissant. Il y a un an, elles étaient respectivement de 66% et 56%.

Beaucoup se rejoignent sur le fait que la transition énergétique nécessitera des investissements importants.

Un «monde d’après» plus vertueux

Pour rappel, dans le sillage de l’accord de Paris sur le climat, l’Union européenne s’était engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) d’au moins 40% à l’horizon 2030 (par rapport au niveau de 1990). Cet objectif a été actualisé en décembre à «au moins 55%», et confirmé la semaine dernière. Dans son Plan national énergie-climat (PNEC), le Luxembourg a décidé d’aller au-delà de l’objectif de réduction d’émissions avec une cible d’émissions de -55% par rapport au niveau de 2005. Il devient ainsi le pays le plus ambitieux de l’UE. D’autant plus que si l’on tient compte des projections démographiques de la Commission, le Grand-Duché verra sa population croître de 50% entre 2005 et 2030, quand celle de l’UE progresserait de 3,4%. Une réduction projetée de 55% des émissions sur la période revient à baisser les rejets de GES par habitant de l’ordre de 70% en 25 ans, quand l’effort attendu s’élève à -34% à l’échelle européenne.

Le consensus, on le trouve sur le fait de savoir si le «monde d’après» sera RSE ou pas.

Les décideurs du Consensus économique d’Idea estiment que les questions de RSE seront toujours davantage prises en compte dans les stratégies des entreprises à l’avenir. 66% estiment que les engagements environnementaux des entreprises seront renforcés dans leurs stratégies. Concernant les engagements sociaux et sociétaux, pour 56% des répondants, ils seront renforcés, et pour 42% d’entre eux, ils seront inchangés. Des évolutions que ne sont pas liées à la pandémie, mais qui découlent d’obligations réglementaires et de la pression des consommateurs.

La Journée de l’économie est organisée annuellement depuis 2007, conjointement par le ministère de l’Économie via l’Observatoire de la compétitivité, la Chambre de commerce, la Fedil et PwC Luxembourg. L’agenda et les modalités pratiques de participation à cette édition, qui sera virtuelle, se trouvent .