Louise Lindblad, la Suédoise en passe de créer un «github de l’espace» où toutes les futures stars de l’espace pourraient trouver des ressources pour créer les fusées ou les satellites de demain. (Photo: Paperjam)

Louise Lindblad, la Suédoise en passe de créer un «github de l’espace» où toutes les futures stars de l’espace pourraient trouver des ressources pour créer les fusées ou les satellites de demain. (Photo: Paperjam)

On peut aimer Greta Thunberg, la jeune Suédoise qui essaie de mobiliser la jeunesse autour de l’environnement. Ou préférer sa compatriote Louise Lindblad, qui se moque, sur la scène du Web Summit, du génial Elon Musk en créant une plate-forme collaborative pour les ingénieurs de l’espace.

Son sourire de gamine insolente et franche tranche avec la voix haut perchée de Greta Thunberg. Sans complexe, sur la scène du Web Summit, Louise Lindblad est une des «rookies» choisies par les organisateurs pour faire patienter la salle jusqu’à ce que les 70.000 spectateurs du Web Summit pénètrent dans cette arène à rendre jaloux les propriétaires de célèbres clubs de football.

Son idée? Une plate-forme coopérative en open source des tests et des caractéristiques techniques des fusées et autres satellites, que les nouveaux explorateurs pourraient utiliser pour ne pas devoir, chacun, refaire les mêmes calculs dans leur coin. Voire même un logiciel capable de digérer les modifications techniques à coups d’intelligence artificielle pour améliorer les produits qui existent, sans chercher des cahiers techniques qui n’auraient jamais été mis à jour.

Dans le clip qui vante sa start-up Valispace, un homme de dos, Elon Musk, le créateur de SpaceX ou encore de Tesla, ordonne à son assistant vocal de lui dessiner des fusées et demande des modifications techniques. 

Après des études d’ingénieurs et quelques petits boulots dans ces start-up de l’espace que le Luxembourg aimerait attirer chez elle, la jeune femme met le cap sur le Portugal. «Nous pouvons y trouver les talents dont nous avons besoin. Le climat est parfait, et il existe une communauté de start-up très sympa!», explique-t-elle.

Et n’allez pas croire que Louise dort sur ses lauriers dans une dolce vita portugaise. «[En tant que] fondateur d’une start-up, tu devrais te virer de chacun des rôles que tu remplis et te remplacer par une personne meilleure que toi!», dit-elle. 

«J’aime construire quelque chose qui soit utile à des gens, en l’occurrence à des ingénieurs, et leur donner quelque chose qui contribue à un meilleur futur! J’adore travailler dans l’industrie de l’espace!»

Les experts luxembourgeois connaissent déjà la jeune femme: elle compte parmi ses clients Gomspace, iSpace ou OHB LuxSpace. , ce dernier a laissé un petit commentaire du meilleur effet. «Nous voyons Valispace comme une étape majeure dans la digitalisation de la chaîne d’outil de nos ingénieurs. À la fin de cette activité, nous estimons à 30% le gain de temps. Ou plus encore.»

Donner des outils à ceux qui en manqueraient pour changer le monde, une belle manière d’être une rebelle… «Il y a assez de femmes dans la tech», dit-elle. «On devrait les écouter davantage. Elles ont des choses à dire!»