Ouvert depuis 1950, Ristorante Roma était dirigé depuis bientôt 25 ans par Giuseppe Parrino. (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne)

Ouvert depuis 1950, Ristorante Roma était dirigé depuis bientôt 25 ans par Giuseppe Parrino. (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne)

À la tête de Ristorante Roma depuis 2000, Giuseppe Parrino passera la main le 1er août, rue Louvigny. L’institution historique du centre-ville est reprise par l’homme d’affaires Paul Mreches.

Fin d’une époque, rue Louvigny. Mais pas fin de l’aventure pour Ristorante Roma, dont l’histoire mijote depuis 1950. Dans sa quête de repreneur, Giuseppe Parrino en avait d’ailleurs fait un préalable: , Roma devrait lui «survivre», avec la même envie d’excellence dans l’assiette, le même état d’esprit, la même impression d’être à table comme en Italie.

«J’ai eu la chance d’amener le restaurant à un haut niveau de qualité et d’avoir une clientèle fabuleuse, l’intention est de poursuivre dans cette veine», assure celui qui avait repris l’établissement il y a de cela 24 ans, en 2000.

Nul doute que Giuseppe Parrino éprouvera un petit pincement au cœur au soir de son ultime service, le mercredi 31 juillet. Le lendemain, l’homme d’affaires Paul Mreches, gérant notamment du BlocX à Esch, du Pavillon à Merl ou du Gruppetto, dans la Ville-Haute, en sera le nouveau propriétaire. Les deux hommes ont prévu d’effectuer une transition en douceur.

«Je vends au bon moment»

«À un moment donné, il faut savoir passer la main», glisse Giuseppe Parrino, âgé de 59 ans. «Ces trente dernières années, mon épouse ne m’a pas beaucoup vu», sourit celui qui projette de consacrer désormais un maximum de temps possible à sa famille tout en opérant une reconversion «dans le business en ligne», dans les domaines de l’édition et de la formation. «Je me suis formé pour cela.»

«Arrivé à un certain âge», explique Giuseppe Parrino pour justifier sa décision, «on supporte moins bien toutes les difficultés qu’un entrepreneur a à affronter. Cela fait 45 ans que j’exerce ce métier, c’est très intense d’être restaurateur. Et puis le monde change… Cela devient de plus en plus dur dans le genre de restauration que je propose. On a une clientèle de plus en plus exigeante, ce qui est normal, et un personnel de moins en moins qualifié. Cela fait beaucoup de pression. Je vends l’affaire au bon moment.»