Luc Neuberg, président de l’Alrim, souhaite que le risk management soit à nouveau considéré à la tête des entreprises financières. (Photo: Mike Zenari/archives Maison Moderne)

Luc Neuberg, président de l’Alrim, souhaite que le risk management soit à nouveau considéré à la tête des entreprises financières. (Photo: Mike Zenari/archives Maison Moderne)

La crise financière a placé les fonctions de risk management à l’avant-plan. Mais l’Alrim, l’association qui défend la profession, estime désormais qu’il faut la faire intervenir au plus haut niveau dans les métiers de la finance.

Depuis la dernière crise économique et financière, le risk management prend une place de plus en plus large dans les entreprises financières. Mais est-ce suffisant? Mercredi, l’Economist Club Luxembourg et l’Association luxembourgeoise de risk management (Alrim) organisent une conférence qui doit faire le lien entre risk management et gouvernance.

Pour l’occasion, les deux associations ont convié à la tribune , directeur général de la CSSF, et Marco Zwick, directeur auprès de la même institution.

«Notre objectif est de pouvoir débattre du lien entre gouvernance et risk management», explique Luc Neuberg, président de l’Alrim. «Nous pensons qu’il est nécessaire de réinstaller les fonctions de risk management à tous les niveaux de l’entreprise, jusqu’au conseil d’administration où se décident les grandes stratégies.»

Selon le principe que la bonne information permet des décisions plus appropriées, l’objectif ultime est de réduire, au final, le risque de crises, ou en tout cas leur portée.

Nous voulons rendre ses lettres de noblesse au risk management, qui est devenu un métier avant tout technique.

Luc NeubergprésidentAlrim

«Nous voulons rendre ses lettres de noblesse au risk management, qui est devenu un métier avant tout technique, voire exotique», commente encore Luc Neuberg. «Dans le monde industriel, cette discipline a toujours eu sa place au plus haut niveau. Pourquoi n’est-ce plus le cas dans la finance?»

Le risque en augmentation

Née pour promouvoir la pratique du risk management, l’Alrim compte 300 membres actuellement. Elle constate que les risk managers sont de plus en plus demandés dans les entreprises. «Les risques ne font que croître», poursuit le président de l’association. «Prenons le cas des taux négatifs: il faut prendre de plus en plus de risques pour récolter un peu de bénéfice de ses investissements.»

Mais il insiste sur l’idée que les risk managers ne sont pas là pour prédire l’avenir. «Ce sont des gens qui ont une vue globale de l’entreprise et qui doivent faire en sorte d’appréhender les risques. Leur place est là où se prennent les décisions.»