Les inégalités transparaissent également au regard de l’évolution du revenu selon les différentes catégories de ménages. (Photo : Shutterstock)

Les inégalités transparaissent également au regard de l’évolution du revenu selon les différentes catégories de ménages. (Photo : Shutterstock)

La Chambre des salariés révèle un accroissement des inégalités en termes de progression et de répartition des revenus.

Documenté par diverses études, l’accroissement des inégalités sociales au Luxembourg est de nouveau corroboré par le dernier Econews de la Chambre des salariés. Cette fois sous le prisme de la distribution des revenus équivalents perçus par les ménages luxembourgeois, qui «a connu depuis 2005 une évolution très différenciée selon qu’il s’agit de ménages aux revenus modestes ou à hauts reve­nus. En effet, la valeur limite supérieure du premier décile (qui correspond au revenu équivalent perçu par les 10% de ménages aux plus faibles revenus) a progressé de 1,6% par an entre 2005 et 2018.»

Or, la moyenne de la zone euro s’établit à +1,9% et, surtout, la Belgique et la France affichent une progression de ces revenus des ménages modestes de près de 2,5% – et 1,7% pour l’Allemagne.

Les ménages les plus aisés captent 40,4% du revenu national total

En revanche, les 10% de revenus les plus élevés ont, eux, bondi de 4% par an entre 2005 et 2019, contre 2,5% à 3% pour nos voisins de la Grande Région.

Conséquence: les revenus des 10% des ménages les plus modestes pèsent de moins en moins dans le revenu national total. Ils ont perdu 3,3% de parts par an entre 2005 et 2018 alors que les revenus du dernier décile ont gagné 1,1% par an.

Ainsi, en 2018, les 20% de ménages aux revenus les plus élevés captaient 40,4% du revenu national total équivalent au lieu de 36% en 2005. Tandis que les 20% de ménages aux revenus les moins élevés voyaient leur part passer de 9,3% à 7% du revenu national total.