En juin 2020, ni John Parkhouse, CEO, ni Olivier Carré, financial services market leader, ni François Mousel, partner, clients and markets leader, ne s’attendaient à réaliser un tel exercice. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

En juin 2020, ni John Parkhouse, CEO, ni Olivier Carré, financial services market leader, ni François Mousel, partner, clients and markets leader, ne s’attendaient à réaliser un tel exercice. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

Pour 2020-2021, PwC a réalisé un chiffre d’affaires de 490 millions pour un revenu net, après déduction des frais et taxes, de 432,3 millions. «Un résultat fantastique par rapport aux prévisions de début d’exercice», se réjouit John Parkhouse, CEO de PwC Luxembourg.

Que retenir de cette année «anormale», selon les mots de , CEO de PwC Luxembourg? Principalement l’émergence de quatre tendances commerciales lourdes qui ont porté l’activité.

La première a été, sans surprise, l’accélération significative de la transformation numérique. Ce qui aura d’abord été une obligation pour assurer la poursuite de l’activité laissera en héritage une meilleure acceptation des solutions virtuelles et numériques par les clients et l’apparition d’un nouveau facteur-clé de succès pour chaque entreprise: la création de valeur par l’expérience numérique.


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La deuxième tendance a été l’essor des marchés dits «privés» – c’est-à-dire le capital-investissement, l’immobilier, la dette privée et les investissements en infrastructures – sur la Place. Des produits qui, surfant sur les possibilités de la directive AIFM, commencent à gagner en attractivité auprès des investisseurs professionnels, et donc à attirer sur ce segment les gestionnaires d’actifs traditionnels issus du monde Ucits.

À ceci s’ajoute la dynamique initiée par de nombreuses initiatives de partenariat public-privé pour financer des investissements majeurs dans les infrastructures, tels que la «transition énergétique vers les énergies renouvelables». «Les produits alternatifs ont été un secteur de croissance majeur et resteront le moteur de la gestion d’actifs, des services d’actifs et des services bancaires aux entreprises au Luxembourg», résume John Parkhouse.

La montée en puissance de l’ESG

Troisième tendance de fond: la montée en puissance des critères ESG, qui s’intègrent de plus en plus dans la stratégie et dans les pratiques des sociétés, ce qui implique une remise à plat de leur manière de travailler. «L’année 2022 sera une année charnière avec la mise en place de la taxonomie européenne et des évolutions liées à celle-ci, qui auront non seulement un impact sur nos clients, mais aussi sur PwC en tant que prestataire de services aux entreprises et aux professionnels. PwC relève ce défi et accompagne activement ses clients en proposant des services de conseil spécialisés alliés à une refonte de nos services dassurance permettant de répondre aux nouvelles normes en la matière

Vient enfin la transformation du secteur public, dont le rôle se renforce et qui s’ouvre aux partenariats avec le secteur privé. Ce qui implique d’importants besoins de transformation et de perfectionnement et autant de nouveaux marchés potentiels. Pour PwC Luxembourg, la présence de multiples institutions européennes est un atout sur lequel la firme a su capitaliser ces derniers mois, détaille , partner, clients and markets leader.

Fertilisation croisée

Logiquement, ces tendances ont contribué au «résultat fantastique» de l’exercice. Exercice qui s’est étendu de juillet 2020 à juin 2021. 

Pour répondre à la demande et aux besoins de ses clients, PwC Luxembourg est organisé autour de cinq secteurs-clés: alternatifs, gestion d’actifs et de patrimoine, banque et marché de capitaux, secteur non financier (catégorie qui regroupe l’industrie et le secteur public), et assurance. Des secteurs dont les évolutions ont divergé.

Ainsi, le secteur alternatif, qui représente 38,7% du chiffre d’affaires, est en progression de 18,5%, porté par le boom du secteur des investissements alternatifs.

Par contre, le secteur de la gestion d’actifs et de patrimoine – qui pèse 24% du chiffre d’affaires de la firme – connaît un léger recul de 0,8%.

Le secteur «banque et marché de capitaux» – 12% du chiffre d’affaires de la firme – enregistre une progression de 9% de son activité, porté par les activités de conseil et d’audit.

Dans l’assurance – 3,7% du chiffre d’affaires –, la croissance atteint 29,7%, portée par les besoins des compagnies pour faire face aux transitions réglementaires et technologiques.

Enfin, le pôle non financier, qui regroupe l’industrie et le secteur public, pesant respectivement 14,9% et 6,7% du chiffre d’affaires de PwC Luxembourg, a vu son activité reculer de 9,8%. Un recul imputable principalement à la consolidation des activités du portefeuille fiscal international. Ce sont les activités de conseil, avec une forte dynamique dans le secteur public, alimenté par un agenda européen et gouvernemental chargé dans des domaines tels que la modernisation et la transformation, le numérique, ainsi que le conseil politique sur le financement du climat, la modernisation et la transformation, le numérique, les soins de santé, qui ont soutenu l’activité. La demande de services d’analyse de données, d’intelligence artificielle et de cybernétique a également atteint des niveaux records.

Le demi-milliard de chiffre d’affaires en vue

Pris individuellement, ces secteurs sont porteurs d’énormément d’opportunités et ont leurs dynamiques propres. Mais surtout, comme le souligne , financial services market leader, mis ensemble, ils favorisent une «cross fertilisation» qui procure à tout l’écosystème économique luxembourgeois un surplus de croissance dont profite tous les acteurs.

Ventilé par ligne de services – une présentation plus traditionnelle –, l’exercice 2020-2021 a vu l’activité des services de conseil progresser de 4,4%, l’activité d’audit croître de 9,8% et l’activité tax de 0,7%.

Pour l’exercice en cours, les perspectives s’annoncent encore meilleures. «Le pipeline est plein», se réjouit François Mousel, «et 2022 va très probablement être l’année où le plafond du demi-milliard d’euros de chiffre d’affaires pourra être brisé».

Le rapport annuel se consulte .