En 2020, le revenu disponible moyen des ménages luxembourgeois était de 6.247 euros selon le Statec. (Photo: Jobs.lu/Archives)

En 2020, le revenu disponible moyen des ménages luxembourgeois était de 6.247 euros selon le Statec. (Photo: Jobs.lu/Archives)

Le revenu moyen disponible par ménage a augmenté de 9,3% entre 2019 et 2020 selon le Statec et devrait encore progresser à 6.421 euros en 2021. Pourtant, dans le même temps, le taux de risque de pauvreté prend de l’ampleur et pourrait passer à 19,2% en 2021.

Le Covid-19 n’a pas fait chuter le revenu disponible des ménages, selon les derniers chiffres du Statec, publiés mercredi 14 septembre, portant sur des données plus anciennes. Au contraire, il a grimpé de 5.716 euros par mois en 2019 à 6.247 euros en 2020. L’institut de statistiques projette une nouvelle hausse en 2021, pour passer à un revenu de 6.421 euros.

Contacté, il n’avait pas encore précisé à Paperjam la définition de «revenu disponible» lors de la publication de l’article. , on voit que le Statec interroge les participants sur leurs salaires, primes, avantages en nature, pensions, allocations, aides à l’éducation ou tout autre type de revenus pouvant être perçus. Ainsi que sur ceux versés (pension alimentaire par exemple). En France, définit le revenu disponible comme celui «à la disposition du ménage pour consommer et épargner. Il comprend les revenus d’activité nets des cotisations sociales, les indemnités de chômage, les retraites et pensions, les revenus du patrimoine (fonciers et financiers) et les autres prestations sociales perçues, nets des impôts directs.»

Une hausse surtout pour les gros salaires

L’augmentation des revenus concerne tous les ménages, précise le Statec, «même si ce sont surtout les salaires élevés qui enregistrent les plus fortes progressions». Le revenu des ménages les plus vulnérables a progressé grâce au doublement de l’allocation de vie chère, à la hausse du salaire social minimum ainsi qu’à l’indexation de 2020.

Le revenu des 20% les plus aisés était en moyenne 4,6 fois plus élevé que celui des 20% les moins aisés en 2020. La différence s’amenuise de 0,4 point par rapport à 2019. Les 10% les plus aisés ont quant à eux un revenu 7,1 fois supérieur aux 10% les plus défavorisés, soit une baisse d’un point par rapport à 2019.

Mais la progression des revenus s’accompagne d’une hausse du risque de pauvreté. Le seuil de pauvreté est estimé à 2.117 euros mensuels pour 2020 et 2.177 euros en 2021, contre 1.942 euros en 2019. Le taux de ménages risquant de glisser sous celui-ci s’établit à 18,3% en 2020. Soit 0,9 point de plus qu’en 2019. En 2021, il pourrait augmenter à 19,2% selon les prévisions.