Guy Weymeschkirch souligne l’exploit que l’organisation du télétravail a représenté pour les services IT et les différentes équipes de la Bourse. (Photo: Bourse de Luxembourg)

Guy Weymeschkirch souligne l’exploit que l’organisation du télétravail a représenté pour les services IT et les différentes équipes de la Bourse. (Photo: Bourse de Luxembourg)

Guy Weymeschkirch, responsable des marchés et de la surveillance à la Bourse de Luxembourg, fait le bilan de plus d’un mois de télétravail avec ses équipes.

Lui et son équipe de neuf personnes n’avaient jamais télétravaillé. Autant dire que , quasiment du jour au lendemain, a été une gageure.

«Nous ne sommes pas traders, mais opérateurs de marché. Nous nous assurons du bon fonctionnement des marchés. Il s’agit donc d’une fonction assez critique. Et jamais je n’avais imaginé que toute la surveillance des marchés s’effectuerait à distance», explique Guy Weymeschkirch, qui souligne l’exploit que l’organisation du télétravail a représenté pour les services IT et les différentes équipes de la Bourse. D’autant plus dans une période où .

La sécurisation des transmissions et du stockage d’informations a en effet dû être assurée, autant que l’accès à distance des différents fournisseurs de données, comme Bloomberg ou Refinitiv, qu’il consulte d’habitude au quotidien sur un ordinateur exclusivement dédié.

Guy Weymeschkirch tire un premier bilan positif de l’expérience: «Tout le monde joue le jeu, et tout fonctionne à distance, même si certains process sont parfois plus complexes ou plus longs. Je suis même surpris que ça fonctionne aussi bien!»

À l’écoute

Comme de nombreux frontaliers, Guy Weymeschkirch, qui habite en Allemagne, voit aussi l’avantage de ne pas avoir à faire les trajets aller-retour au travail. Et confie qu’il est salutaire de conserver quelques routines pour structurer sa journée: «Comme en temps normal, je vais promener mon chien, je prends un café et... je monte d’un étage pour aller travailler!»

Mais et les collègues d’autres services lui manque, malgré les échanges virtuels quotidiens: «En tant que manager, c’est difficile de ne pas pouvoir interpréter le ‘body langage’, tout comme mes messages ne sont pas perçus de la même manière par mes interlocuteurs. Il peut donc y avoir des malentendus ou de mauvaises interprétations», reconnaît-il.

Pour y remédier autant que possible, Guy Weymeschkirch se fait fort d’être en contact avec chaque membre de son équipe tous les jours. «J’essaie d’être présent, d’écouter, pour garder le feeling du moral de mes collègues. Nous sommes tous dans le même bateau, et nous essayons d’avancer tous ensemble.»

Malgré un bilan positif, il n’est pas prêt à recourir davantage au télétravail à l’avenir: «Peut-être de temps en temps, mais les réunions par Zoom ne sont tout de même pas la panacée pour des fonctions critiques et de management. Même avec les embouteillages, je préfère revenir à un mode de travail ‘normal’», affirme-t-il.

Guy Weymeschkirch gardera néanmoins de cette expérience l’utilisation de certains outils et parie sur une digitalisation accrue de certains process à l’avenir. Mais troquera volontiers son ordinateur portable contre les deux écrans fixes de son bureau…