Les prix élevés de l’immobilier au Luxembourg pèsent dans le patrimoine des ménages résidents, en particulier de la classe moyenne. (Photo: Shutterstock)

Les prix élevés de l’immobilier au Luxembourg pèsent dans le patrimoine des ménages résidents, en particulier de la classe moyenne. (Photo: Shutterstock)

Le patrimoine médian des ménages résidents est nettement supérieur à celui des ménages frontaliers, mais le fossé se creuse entre la classe moyenne et les plus nantis, selon une étude de la Banque centrale du Luxembourg.

Les résidents luxembourgeois ont un patrimoine nettement plus étoffé que celui des frontaliers, selon une  de la , diffusée lundi.

Ainsi, leur patrimoine médian pointe 50% au-dessus de celui des frontaliers belges, qui semblent être les mieux lotis puisque l’écart se monte à plus de 90% pour les frontaliers français, et même plus du double pour les frontaliers allemands (150%).

expliquent cet écart: la valeur de la résidence principale y est deux fois plus élevée qu’en France et qu’en Allemagne, et 83% plus prononcée qu’en Belgique.

Les frontaliers occupés au Luxembourg sont toutefois plus susceptibles d’accéder à la propriété que leurs pairs qui travaillent dans leur pays de résidence. Les revenus élevés générés au Luxembourg leur permettent d’acheter plus tôt, mais ils déclarent être confrontés à des difficultés financières, notamment pour constituer des fonds propres.

Le grand écart entre propriétaires et locataires

Un tiers des résidents luxembourgeois sont locataires, une situation que les intéressés expliquent par les prix élevés des logements couplés à des fonds propres insuffisants. «Même en prenant en compte d’autres caractéristiques des ménages, il reste un écart important entre le patrimoine net des locataires et celui des propriétaires», souligne la Banque centrale du Luxembourg.

Celle-ci observe que la part des ménages résidents propriétaires au Luxembourg s’inscrit dans la moyenne de celle des pays membres de l’OCDE. Mais l’ascension des prix de la brique contribue à limiter l’accession à la propriété, et alimente par conséquent l’écart de patrimoine (net de dette) entre propriétaires et locataires.

Le fossé se creuse donc, et cela se ressent aussi au niveau des crédits: la part des ménages qui détiennent une dette hypothécaire est plus grande au Luxembourg que dans les pays voisins.

Et si le logement constitue au Grand-Duché le principal actif détenu par la classe moyenne, parmi les ménages les plus fortunés, la part de la résidence principale dans l’actif total se situe en deçà de la moyenne des pays de l’OCDE.

L’écart s’accentue donc non seulement entre résidents et frontaliers, mais aussi entre résidents fortunés et ceux issus de la classe moyenne, montre l’étude de la BCL.