Partant du constat que les lignes de bus ne correspondent plus au développement conséquent du pays, le ministère des Transports a souhaité remanier le réseau RGTR (régime général des transports routiers). Ce mercredi, , ministre des Transports, a donc présenté la réorganisation du réseau, qui sera pleinement effective en septembre 2021.
Les 125.000 passagers qui empruntent chaque jour le RGTR (le chiffre est celui de 2016) devront donc adapter leurs habitudes, mais le ministre garantit que le nouveau système sera bien plus fonctionnel. «Ce réseau est basé sur des lignes express qui amènent les voyageurs très vite sur les grands axes, et des lignes transversales et régionales qui font l’apport sur ces grandes lignes. Le public devra parfois changer de bus, mais il va gagner du temps de manière substantielle», détaille François Bausch.
Des bus à la demande
Les régions rurales ont des besoins en termes de mobilité très différents des citadins de Luxembourg-ville. «Aux heures de pointe, on laissera les grandes lignes directes. Mais aux heures creuses, on va introduire un bus à la demande, beaucoup plus flexible pour les régions rurales, qui comptent moins de gens à transporter, généralement», ajoute le ministre.
Ce nouveau tracé mise sur la multimodalité en créant des pôles d’échange qui combinent tous les types de transports en commun aux endroits stratégiques. Cela permettra de passer du tram au bus, et au train. «Le pôle d’échange de Howald sera terminé en 2023, mais vous verrez qu’une fois terminé, il y aura beaucoup plus de possibilités qu’aujourd’hui. On appliquera cette philosophie ailleurs, notamment au nord, à la gare d’Ettelbruck», détaille François Bausch.
La numérotation des bus adaptée
Afin de faciliter la vie des usagers, un système de numérotation des bus plus logique sera mis en place. Pour aider les passagers à identifier rapidement leur bus, le premier des trois chiffres affichés sur le véhicule correspondra à l’axe principal sur lequel il circule, comme indiqué sur le schéma ci-dessous.
Le second chiffre correspondra au type de service utilisé. Les différents bus seront en effet divisés en plusieurs catégories. Les lignes express, qui desservent les axes principaux, afficheront un chiffre 0 (ex.: X0X). Les lignes régionales primaires, qui représentent les lignes principales d’un axe, mais qui desservent tous les arrêts, contrairement aux express, afficheront un numéro 1 comme second chiffre (ex.: X1X).
Les lignes régionales secondaires, qui ont la même vocation que les précédentes, mais ne passent pas par la destination finale, auront le numéro 2 comme identifiant. Enfin, les lignes transversales qui relient les pôles majeurs des différentes régions sans passer par Luxembourg-ville se verront attribuer le chiffre 5. Des lignes locales qui relieront les régions rurales aux pôles importants se partageront les numéros 3, 4, 6, 7, 8, 9.
Une meilleure mobilité en soirée
Le ministère souhaite également améliorer la mobilité de loisir en élargissant les horaires des bus le soir et le week-end. Dans le futur réseau RGTR, les bus seront accessibles jusqu’à 23h, voire plus pour certaines lignes, en fonction des besoins des voyageurs.
«Le budget du service RGTR restera dans le même ordre de grandeur qu’actuellement, soit entre 180 et 190 millions par an. Mais avec une tendance à l’augmentation, car le réseau que l’on va lancer n’est pas figé et sera adapté», précise le ministre.
Moins de lignes mais plus d’efficacité
Une fois le nouveau système mis en place, ce seront 157 lignes qui seront déployées dans tout le pays, alors qu’actuellement, il y en a 234, hors courses scolaires. Pourtant, si elles diminuent, elles seront toutefois plus efficaces, car l’ensemble des bus RGTR parcourront 60.200.000km/an, contre 52.000.000km/an actuellement.
La mise en service des premiers changements sur le réseau est prévue pour mai 2020. Elle devrait être pleinement achevée pour septembre 2021.