Appuyer là où ça fait mal: la réputation. C’est l’objectif d’un classement comme le , réalisé par Z/Yen et Finance Watch.
«Le but de l’index consiste à encourager les centres financiers à devenir plus verts, à inciter à la collaboration et à la compétition, et à aider les dirigeants politiques à comprendre ce qui peut rendre les centres financiers durables», a déclaré Mike Wardle, head of indices de Z/Yen, lors de sa présentation le 27 septembre à la House of Startups.
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Dans sa quatrième édition, le GGFI place le Luxembourg à la quatrième place, après Amsterdam, Londres et Zurich (sur 64 centres financiers étudiés).
Pour ce qui est de la «pénétration» de la finance verte, le Luxembourg atteint la seconde place, seulement devancé par Amsterdam. Et le Grand-Duché arrive au septième rang pour la qualité de l’offre. Il est précédé, là, de Londres, d’Amsterdam, de Paris, de Hambourg, de Zurich, de Copenhague et de Stockholm.
«Nous constatons les effets du changement climatique tous les jours, et nous savons tous qu’il faut agir. L’objectif d’un tel classement n’est pas de savoir qui est le meilleur ou de grappiller des parts de marché, mais de stimuler tout le monde pour faire plus et mieux. Il faut que la finance durable devienne la norme», a affirmé , CEO de Luxembourg for Finance.
Performances décorrélées
L’étude révèle par ailleurs une «forte déconnexion» entre et les résultats de ces derniers en matière de finance durable.
New York a beau être le centre financier le mieux classé, il atteint seulement la 41e place en matière de «green finance». Et il en est de même pour les 10 premières Places mondiales.
Londres est la seule exception. «Le classement de Londres dans les indices montre que c’est possible (de combiner performance et finance verte, ndlr). Nous considérons que l’avantage concurrentiel va évoluer en faveur de la finance verte», lit-on dans le rapport.
Quels facteurs peuvent alors permettre aux Places de progresser au classement? Selon Mike Wardle, le contexte joue un rôle important: plus une ville est «verte» et focalisée sur le développement durable, plus la place de la finance durable y est forte.
«Faire preuve de leadership dans une spécialité peut également aider, à l’image du Luxembourg dans les ‘green bonds’ ou Hambourg dans les actifs ESG (environnement, social, gouvernance)», ajoute Mike Wardle.
Ce dernier confie cependant que le Luxembourg aurait du mal à se hisser à la première place pour des raisons de méthodologie et d’échantillon de données, liées à la taille du pays.
L’étude a été réalisée sur la base de 132 indicateurs de mesure issus d’institutions comme la Banque mondiale ou l’OCDE, et d’une enquête menée auprès de 735 acteurs.