Le volume total des prêts au logement est tombé à 1,48 milliard d’euros au premier trimestre 2025, contre 1,6 milliard d’euros au trimestre précédent, marquant un léger ralentissement après une forte hausse en fin d’année. (Photo: Maison Moderne)

Le volume total des prêts au logement est tombé à 1,48 milliard d’euros au premier trimestre 2025, contre 1,6 milliard d’euros au trimestre précédent, marquant un léger ralentissement après une forte hausse en fin d’année. (Photo: Maison Moderne)

Les prêts à l’habitat ont reculé au premier trimestre 2025 après un solide quatrième trimestre 2024, mais l’augmentation de la taille moyenne des prêts et la poursuite des allègements fiscaux ont contribué à soutenir le marché, même si les prix ont recommencé à augmenter.

Le marché du logement au Luxembourg a montré des signes de refroidissement au premier trimestre 2025, après une forte poussée au trimestre précédent. Le nombre de prêts émis a chuté de 15% par rapport aux niveaux exceptionnellement élevés du quatrième trimestre 2024, tandis que le volume total des prêts a baissé de 7%, passant de 1,6 milliard d’euros à 1,48 milliard d’euros. Malgré cette baisse, les deux indicateurs sont restés bien au-dessus de leurs niveaux des trimestres précédents, ce qui suggère que le marché résiste encore malgré le recul.

Les données de la Banque centrale du Luxembourg révèlent que 1.642 prêts ont été émis pour des maisons indépendantes et 1.582 pour des appartements au 1er trimestre 2025. Cela représente une baisse de 10% et 20%, respectivement, par rapport aux 1.828 et 1.983 prêts émis au quatrième trimestre 2024. Cependant, ces chiffres restent notablement plus élevés que ceux observés au premier trimestre 2024.

Ces nombres inférieurs de prêts au logement se sont également traduits par une baisse du volume total des prêts, qui a diminué de 7% pour atteindre 1,48 milliard d’euros au T1 2025. Bien que ce chiffre marque une baisse par rapport aux 1,6 milliard d’euros émis au trimestre précédent, il représente toujours une solide performance par rapport aux 1 milliard d’euros émis au T1 2024, ce qui indique que l’activité de prêt globale reste robuste malgré la baisse trimestrielle.

Ce qui rend le ralentissement du T1 2025 particulièrement intéressant, c’est que, malgré la baisse du nombre de prêts, le montant moyen des prêts a en fait augmenté. Le prêt moyen pour une maison est passé à 513.000€, contre 455.000€ au T4 2024, tandis que les prêts pour un appartement ont grimpé à 405.000€, contre 388.000€. Cela pourrait suggérer que les banques assouplissent leurs critères de prêt ou se concentrent davantage sur les prêts de plus grande valeur dans un effort pour maintenir l’élan dans un marché encore fragile.

D’autres signes de cette fragilité sont évidents dans le comportement des taux d’intérêt débiteurs. Alors que les taux hypothécaires n’ont cessé de diminuer depuis leur niveau record, au premier trimestre 2025, les banques ont commencé à maintenir ou à augmenter les taux pour les prêts fixes à long terme, à l’exception de la période initiale de fixation d’un an. Il s’agit d’un renversement de la tendance à la baisse observée pendant la majeure partie de l’année 2024. Bien qu’encore précoce, ce changement suggère que les prêteurs adoptent une approche plus prudente, probablement en réponse à l’incertitude persistante du marché et à l’absence d’une direction claire du marché.

Ce sentiment d’incertitude se reflète également dans la dynamique générale du logement. Le soutien du gouvernement, en particulier la jusqu’en juin 2025, continue de constituer un filet de sécurité pour les acheteurs. Dans le même temps, les prix de l’immobilier, qui s’étaient stabilisés à des niveaux inférieurs, ont recommencé à augmenter. Cette situation suscite de nouvelles inquiétudes quant à l’accessibilité financière, ce qui pourrait atténuer l’optimisme qui régnait auparavant sur le marché.

Malgré ces signaux contradictoires, les perspectives globales restent prudemment optimistes. La question essentielle est toutefois de savoir si ce ralentissement n’est qu’une brève pause dans l’élan ou le début d’un changement plus large dans le cycle du logement.

Cet article a été  et traduit et édité en français.