Julien Lucas peut compter sur de beaux produits d’automne, la complicité de son épouse, la proximité avec sa clientèle et la très belle bâtisse qu’il occupe au Pulvermühl pour aborder cette rentrée avec enthousiasme. Romain Gamba / Maison Moderne

Julien Lucas peut compter sur de beaux produits d’automne, la complicité de son épouse, la proximité avec sa clientèle et la très belle bâtisse qu’il occupe au Pulvermühl pour aborder cette rentrée avec enthousiasme. Romain Gamba / Maison Moderne

Après une saison remplie de défis, le chef Julien Lucas et son épouse Camille abordent la rentrée avec une passion intacte et une envie renouvelée, dans leur Villa du Pulvermühl...

Pour celles et ceux qui ne vous connaissent pas encore, quel est votre parcours, chef?

Julien Lucas. – «Je suis originaire de la région Grand Est et j’ai été formé à l’école hôtelière de Sarreguemines. Je représente la quatrième génération de restaurateurs dans ma famille et mon père Roland possède aujourd’hui encore un établissement dans la capitale, à Hollerich. À 16 ans, j’ai commencé à travailler pour la maison Robuchon, au sein de laquelle je suis resté pendant six ans, entre Paris, Monaco et Bordeaux. Puis je suis passé chez Ducasse, à Londres et à Bora Bora, où j’ai rencontré mon épouse, Camille, lors de l’ouverture du Four Seasons. Nous sommes ensuite tous les deux passés par le Relais de Bernard Loiseau à Saulieu, elle en tant que directrice de l’hébergement, moi en tant que sous-chef, avant que je rejoigne l’Auberge du Jeu de Paume à Chantilly au poste de chef exécutif. J’y ai maintenu l’étoile Michelin pendant deux ans avant de venir poser mes valises au Luxembourg.

Qu’est-ce qui a motivé votre arrivée au Pulvermühl?

«J’avais envie d’être vraiment chez moi, d’être mon propre patron et de développer avec Camille un concept beaucoup plus proche des gens. J’aime penser que nous accueillons à La Villa les clients comme si c’était dans notre propre foyer. La bâtisse est superbe, la façade classée, la terrasse est très agréable et le nom était déjà connu: autant d’atouts qui nous ont motivés à nous y installer en y apportant jusque ce qu’il faut de notre identité propre... 

À quoi peuvent s’attendre les clients qui viennent chez vous?

«Nous mettons avant tout la qualité au premier plan, les bons produits et l’élégance, tout en prenant plaisir à casser un peu les codes. En étant à la barre, je peux me permettre beaucoup plus de choses que dans mes postes précédents et je n’ai pas à me mettre de barrières. Pour le décor, je fais entièrement confiance à Camille, qui a passé 12 ans au sein du groupe Four Seasons et qui se passionne pour cela. Pour la cuisine, j’aime les notions de terroir, de cuisine franche et ‘instantanée’. Je ne m’impose aucune rigidité dans le changement des cartes, qui évoluent avec mes envies et les arrivages de bons produits. En ce moment, j’aime particulièrement les poissons de rivière, mais on approche aussi très vite de la carte de chasse que je lance début octobre: lièvre à la royale, bien sûr, mais aussi des ravioles de sanglier aux baies de genièvre que j’ai hâte de faire goûter à nos clients et du chevreuil accompagné de butternut cuit entier et dressé devant le client. J’ai envie d’une cuisine de famille pour cet automne et je suis motivé comme jamais!

Vous semblez apprécier aussi les événements collaboratifs, allez-vous continuer sur cette lancée?

«Tout à fait. J’ai participé à l’événement Food-a-Mental dédié aux jeunes chefs et c’était super. J’ai aussi passé un excellent moment en compagnie du chef Ryodo Kajiwara lors de notre dîner à quatre mains organisé ce lundi et qui a été un succès. J’aime cet échange constructif, cette concurrence saine entre passionnés de la même génération, tout comme côtoyer les chefs plus expérimentés. Cela aide non seulement à nous différencier, mais aussi à avancer. J’apprécie aussi beaucoup collaborer avec Krug, un excellent champagne dont nous sommes ambassadeurs à Luxembourg.

Et si vous aviez l’occasion de collaborer avec un chef le temps d’une soirée, qui serait-il?

«J’ai une grande admiration pour David Toutain, qui arrive à créer des merveilles à partir de presque rien! Mais je suis aussi très impatient de cuisiner avec mon papa dans son établissement, le Bistroquet à Hollerich, le 4 octobre au soir, pour un dîner gibier

La Villa de Camille & Julien: 5, rue de Pulvermühl, Luxembourg, T. 28 99 39 93

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