Des intentions à la concrétisation: Maison Moderne, qui édite Paperjam et Delano, vient d’effectuer un pas de plus en faveur de la transition énergétique et environnementale en faisant installer 350m2 de panneaux photovoltaïques sur le toit de ses bureaux à Bonnevoie. Une étape supplémentaire, en réalité, puisque depuis septembre 2021, les magazines bénéficient déjà d’une impression neutre en carbone. En adaptant, en outre, voici quelques semaines, le format de ses magazines et en changeant de papier, la réduction du poids du magazine – et donc des émissions de CO2 – a été de plus de 43% par exemplaire pour Paperjam et de plus de 30% par exemplaire pour Delano, à pagination constante.
C’est un geste facile à faire pour les entreprises, il ne faut pas hésiter.
«Nous avons approché la famille propriétaire de l’immeuble de notre siège à Bonnevoie et leur avons proposé cette solution de Rent Your Roof. Depuis un moment, dans le cadre de notre stratégie vers le ‘net zero’, nous cherchions à produire de l’électricité verte, mais nous sommes locataires. Grâce à cette solution, les 350m2 de notre toit sont utilisés pour contribuer, certes modestement, aux objectifs climatiques du Luxembourg. C’est un geste facile à faire pour les entreprises, il ne faut pas hésiter», explique , CEO de Maison Moderne.
Une initiative d’autant plus louable que la superficie «avec sa toiture inclinée et son ensoleillement aura une capacité de production supérieure à une installation de 1.000m2 sur une toiture plate», explique Xavier Struyven, directeur opérationnel de Schuler Énergies Renouvelables (SER) au sein du groupe Schuler, qui a développé des bâtiments emblématiques, comme ou Horizon à Strassen.
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Mais SER peut aussi accepter des projets légèrement plus petits en fonction de certains paramètres. «Une installation n’est pas une autre en photovoltaïque. Normalement, en dessous de 1.000 mètres carrés, c’est compliqué en matière de rentabilité. Sauf dans certains cas, comme récemment avec le toit du bâtiment qui abrite les bureaux de Maison Moderne à Bonnevoie. Avec sa toiture inclinée et son ensoleillement, nous avons pu mettre une installation de 350m2 avec une capacité de production supérieure à une installation de 1.000m2 sur une toiture plate. Ce qui montre bien que chaque projet est différent», explique Xavier Struyven.
«Nous recherchons de grandes toitures pour y installer nos installations photovoltaïques. En contrepartie, nous versons un loyer au propriétaire du bâtiment», explique simplement Xavier Struyven, qui propose donc un système Rent Your Roof.
Celui-ci s’adresse uniquement aux entreprises et vise un accord gagnant-gagnant. SER prend en charge le coût de l’étude de faisabilité, des études statiques, des études électriques, de l’installation, des autorisations administratives et de la maintenance. En fonction du projet, SER, en accord avec le propriétaire, verse un loyer pour l’occupation du toit. De son côté, SER se rémunère en réinjectant l’énergie dans le réseau, profitant d’un prix garanti par l’État pendant 15 ans. Après cette période, l’installation appartient au propriétaire du toit. Ce dernier peut aussi la racheter avant terme.
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Si toutes les installations sont différentes, SER privilégie celles effectuées sur des bâtiments disposant d’un toit d’au moins 1.000m2 de surface, comme c’est le cas du concessionnaire Autopolis, qui dispose de 638 panneaux et trois onduleurs pour une production de 178.000 kWh/an. Soit l’équivalent de la consommation annuelle de 50 ménages.
Objectif 1.000 kilowatts-crête en 2023
Actuellement, Schuler Énergies Renouvelables a installé l’équivalent d’environ 350 kilowatts-crête au Luxembourg. «En considérant la consommation d’un ménage à 3.700kWh par an, cela représente l’équivalent de la consommation de 200 ménages par an», indique Xavier Struyven. L’objectif de SER est d’atteindre les 1.000 kilowatts-crête d’ici la fin de l’année.