Voir plusieurs écussons de municipalités (Metz et Nancy) du Conseil régional de Lorraine, des Conseils généraux (Meurthe-et-Moselle, Moselle, Vosges, Meuse) et de communautés d'agglomération (Metz Métropole, Grand Nancy, Épinal et Sillon Lorrain) apposés à l'en-tête d'un document cosigné est plutôt rare.
C'est dire l'importance de l'union sacrée affichée par les responsables de ces entités qui font cause commune, via un courrier envoyé au président de l'Université de Lorraine, pour porter la candidature de l'Université de Lorraine aux financements accessibles via le programme «Idex».
Un financement sur sept ans
Portée par l'Agence nationale de la recherche, cette initiative vise à «favoriser l'émergence sur le territoire français de nouveaux pôles pluridisciplinaires d'enseignement supérieur et de recherche de rang mondial», selon le site de l'institution.
Pour les autorités lorraines qui ont cosigné un pacte en faveur de l'Université, il est possible d'espérer une enveloppe entre 13 et 15 millions d'euros sur sept ans. L'enjeu est ciblé autour de huit thématiques qui constituent le périmètre d'excellence: gestion durable des ressources naturelles; énergie et génie des procédés; matériaux et procédés de transformation; mathématiques et Stic (Sciences et technologies de l'information et de la communication); ingénierie des langues et des connaissances; ingénierie pour la santé et le vieillissement; mutation des institutions et organisations; patrimoine, culture, identité.
Approche sur la Grande Région
Des domaines d'activités dont pourrait bénéficier la Lorraine dans son essor, mais pas seulement. Les domaines ciblés croisent en effet les objectifs de diversification économique du Grand-Duché, ainsi que les priorités académiques luxembourgeoises.
Les signataires de la lettre placent d'ailleurs leur ambition dans un contexte grand-régional sur base «du développement de l'écosystème d'enseignement supérieur et de recherche du Grand-Duché de Luxembourg sur la zone de Belval; des dynamiques que la Lorraine et ses territoires veulent promouvoir sur l'axe de la coopération franco-allemande et du travail en cours dans le rapprochement des acteurs académiques au sein de l'Université de la Grande Région».
La phase de candidature pour une présélection est désormais bouclée. Le premier filtre est attendu pour avril prochain, avant un nouveau dépôt de dossier en septembre pour une sélection finale en 2016.