François Hollande sera reçu lundi prochain chez ArcelorMittal à Florange.  (Photo: PSLorraine / B.M.)

François Hollande sera reçu lundi prochain chez ArcelorMittal à Florange.  (Photo: PSLorraine / B.M.)

Région profondément marquée par son glorieux passé sidérurgique, la Lorraine, en particulier du nord, est parfois décrite comme moribonde d’un point de vue de sa reconversion.

Les politiques français se portent pourtant régulièrement volontaires lorsqu’il faut – symboliquement – défendre la région et discuter avec les grands patrons d’industrie dont les bureaux feutrés sont de plus en plus éloignés des sites de production, à l’instar de l’usine ArcelorMittal de Florange.

Le site du numéro un de l’acier recevra une nouvelle visite du président français François Hollande lundi prochain, rapportent aujourd’hui nos confrères. L’occasion de rappeler, face caméra, que l’industrie française existe encore et qu’elle se dote de nouveaux outils tels que la plateforme publique de recherche sur l’acier qui figure aussi à l’agenda de la visite de M. Hollande.

Les matériaux et l’énergie d’abord

De leur côté, les entreprises lorraines continuent d’investir également, principalement dans les matériaux et l’énergie, qui constituent 51% des investissements selon le bilan récemment présenté par le Conseil économique et social de Lorraine (CESE).

Sur 2014, le CESE a identifié 241 investissements menés par 219 porteurs de projets – principalement des PME – pour un montant total de 1 milliard 17 millions d’euros.

«24% des investissements sont accompagnés de déclarations d’embauche, soit 1.455 emplois créés. Si la majorité des investissements ne créent pas systématiquement des emplois, ils contribuent fortement à pérenniser ceux existants», ajoute le CESE.

Deux tendances révélatrices de l’époque industrielle actuelle apparaissent également: l’importance des capitaux étrangers dans le total des investissements en Lorraine, 26%, ainsi que l’aide non négligeable des aides publiques qui semblent, dans de nombreuses composantes de la Grande Région, être un élément quasiment sine qua non pour que les dirigeants d’entreprise dénouent les cordons de la bourse. 79 millions d’argent public ont été débloqués sur 2014 pour soutenir 106 projets, soit près d’un projet sur deux qui en a bénéficié.