La décision attendue par les dizaines de milliers de frontaliers français est finalement tombée. Le projet d’A31 bis, destiné à désengorger l’axe entre Gye et la frontière luxembourgeoise, verra bien le jour, a annoncé lundi soir la préfecture de la région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine. Dans une décision datée du 12 février dernier, le ministère de l’Environnement et le secrétariat aux Transports indiquent que «le principe de l’aménagement progressif de l’A31 bis est retenu. Les études préalables à la déclaration d’utilité publique seront poursuivies en ce sens».

Mais également que le recours à la concession est «retenu pour l’ensemble des aménagements autoroutiers en tracés neufs et pour les aménagements au nord de Thionville». Autrement dit, la section de 14 km qui sépare Thionville de la frontière luxembourgeoise - et qui doit être mise en 2x3 voies - devrait voir naître un péage. Une décision prise afin de financer les nouveaux aménagements dans un délai de 11 ans, dès lors que la déclaration d’utilité publique sera déclarée.

Les deux autres pistes évoquées lors des débats publics prévoyaient la réalisation de l’ensemble des aménagements entre Gye et le Luxembourg en six ans, au travers d’un financement entièrement cédé à des opérateurs privés - et donc via l’implantation de plusieurs péages - ou en 22 ans, en ne cédant que le tronçon Gye-Dieulouard. Au total, le coût du projet est estimé à 1,4 milliard d’euros.

Selon le nouveau calendrier fourni par les autorités françaises, une concertation locale sera lancée «avant la fin 2017» pour présenter les différentes options. La question de la liaison A30-A31 devra notamment être abordée, particulièrement concernant le tracé autour de Florange. Les autorités luxembourgeoises seront, elles, consultées dans le cadre des options avancées pour le tronçon entre Thionville et le Grand-Duché.