Terralorraine continue de susciter des doutes à Illange, près de Thionville. (Photo: CG57)

Terralorraine continue de susciter des doutes à Illange, près de Thionville. (Photo: CG57)

Ce devait être un projet d'envergure. Symbolique. 24.000 m2 devaient en effet être dévolus à Illange, au sud de Thionville, pour accueillir une plateforme grandeur nature permettant à des entreprises chinoises d'établir leur quartier général européen.

Un centre d'affaires qui devait héberger quelque 2.500 entreprises de l'Empire du Milieu d'ici 2015, mais qui peine à devenir une réalité, presque deux ans après la pose de sa première pierre, le 12 octobre 2012.

Les finances rabotées

Outre les difficultés techniques et les contretemps liés à un tel chantier, le retard est imputé, selon le Républicain Lorrain, à une réduction du budget initial de 150 à 90 millions.

À la manœuvre pour dégager les fonds suffisants, Comex Holdings et sa filiale luxembourgeoise, dirigée par Frédéric Basset, ne souhaite pas commenter les retards pris. D'où le doute qui plane sur le site qui devait permettre de créer, au moins, 3.000 emplois.

Il n'empêche, le maire d'Illange continue d'y croire. «On parle d'un démarrage fin octobre, début novembre, de 4 à 5 millions déjà investis. Je ne vois pas l'intérêt qu'ils auraient à perdre tout cet argent», indiquait Daniel Perlati à nos confrères.

«Autant que la sidérurgie»

Quant à Patrick Weiten, président du Conseil général de Moselle, l'autre partie prenante du projet, il rappelle que Terralorraine «est une réalité». Il comprend ceux qui sont sceptiques, mais n'affirme «n'avoir aucun doute» sur sa concrétisation prochaine.

Avec la plateforme portuaire Europort, la zone d'Alzette-Belval et la prolongation de la durée de vie de la centrale nucléaire de Cattenom, l'élu veut croire à une importante création d'emplois dans les prochaines années, autant que «lorsque la sidérurgie est arrivée dans le nord mosellan».

Des objectifs ambitieux qui nécessiteront un respect du timing. Les investisseurs chinois misent sur des relations de long terme avec leurs partenaires, mais ils sont tout de même courtisés par plusieurs villes ou zones en France qui deviennent concurrentes, comme le révèle le magazine Marianne.