RTL Group entre sur le marché de la publicité vidéo en ligne. (Photo: Benjamin Champenois / Archives)

RTL Group entre sur le marché de la publicité vidéo en ligne. (Photo: Benjamin Champenois / Archives)

En cette dernière semaine de juillet 2014, RTL Group a largement fait parler de lui. En direct d’abord: le groupe spécialisé dans les médias audiovisuels a annoncé avoir acquis, pour 107 millions d’euros, 65% de la société SpotXchange Inc, basée à Denver, aux États-Unis.

En signant un accord contraignant avec les actionnaires de SpotXchange, RTL Group s’offre pas moins que la quatrième plateforme au monde en matière de publicité vidéo numérique. La jeune société américaine, fondée en 2007, a été la première place de marché publicitaire en ligne dédiée intégralement à la vidéo. Depuis, elle s’est transformée en plateforme de monétisation de publicité vidéo en ligne complète.

À l’époque du deal, le groupe de médias luxembourgeois était le premier acteur majeur du domaine de l’audiovisuel à investir dans le marché de la publicité vidéo programmatique en ligne. Un marché estimé alors à 8 milliards de dollars, mais en pleine expansion.

Une taxe anti-RTL Klub

RTL a aussi fait l’actualité par l’intermédiaire de la commissaire européenne Neelie Kroes. La commissaire néerlandaise, chargée de la société numérique, s’en est prise, via son blog et un article dans le quotidien hongrois Népszabadsag, à une taxe hongroise sur les médias qui porte atteinte à la chaîne RTL Klub, une filiale de RTL Group.

Une des principales dispositions de cette taxe, qui vise les revenus publicitaires, est la suppression pour les médias de la possibilité de déduire de leurs revenus assujettis à la nouvelle taxe les pertes des années précédentes. Et, selon les calculs du groupe, cette taxe augmenterait sa charge fiscale de 15 millions d’euros par an, soit l’Ebitda qu’il réalise en Hongrie.

Pour Neelie Kroes, cette mesure est une menace contre la liberté de la presse et le pluralisme. Pour elle, le but est de chasser RTL de Hongrie. «Le gouvernement hongrois ne veut pas d’un radiodiffuseur dont le propriétaire est étranger», avait-elle accusé. Le gouvernement de Viktor Orban est soupçonné de vouloir, tout simplement, faire disparaître un média qui pourrait se montrer dangereux pour lui.