Raphaël Frank: «C'est à l'université que j’ai attrapé le virus de l'entrepreneuriat». (Photo: DR)

Raphaël Frank: «C'est à l'université que j’ai attrapé le virus de l'entrepreneuriat». (Photo: DR)

Monsieur Frank, pouvez-vous nous parler de votre première expérience professionnelle, de votre premier emploi? Et de ce qu’il vous a apporté…

«En tant que chercheur en informatique, j’ai passé la plus grande partie de ma vie professionnelle à l’université. Pendant mon doctorat, j’ai travaillé un an aux États-Unis dans un laboratoire de recherche en Californie. C’est la que j’ai attrapé le virus de l'entrepreneuriat qui ne m’a plus quitté depuis.

Après mon retour, j’ai travaillé au centre de recherche de l’Université du Luxembourg (SnT) sur des projets en collaboration avec des partenaires industriels. C’est durant cette période que j’ai appris à identifier le potentiel commercial derrière certains travaux de recherche.

Vous avez fondé et dirigez aujourd’hui Motion-S. Comment envisagez-vous l’évolution de votre société? Où en sera-t-elle dans 15 ans?

«Motion-S est une très jeune spin-off de l’Université du Luxembourg, fondée fin 2014. L’idée derrière cette start-up est, entre autres, de proposer des systèmes télématiques basés sur des smartphones pour le secteur de l’assurance. Il y a six semaines, nous avons lancé ‘Game of Roads’ en collaboration avec la compagnie d’assurance Bâloise Luxembourg.

Nous sommes convaincus que le marché de l’assurance, et notamment l’assurance automobile, est en train de changer radicalement. Ceci n’est que le début et nous espérons que des technologies comme celles développées pas Motion-S pourront s’établir à moyen et long terme.

Si nous réussissons à nous imposer sur ce marché national et international, Motion-S deviendra un acteur incontournable d’ici 15 ans!

Qu’avez-vous retenu de l’actualité de ces derniers jours? Quel événement vous a plus particulièrement marqué, et pourquoi?

«Ce n’est pas un événement particulier qui m’a marqué, mais plutôt une tendance de notre société à banaliser la violence. Ça me préoccupe de voir des jeunes dans la rue qui n’ont pas d’ambition et deviennent ainsi des proies faciles pour des mouvements radicaux, qu’ils soient religieux ou politiques. Cela ne fait pas si longtemps que l’Europe et le monde entier étaient encore plongés dans une guerre inhumaine. Il faut tout faire pour que cela ne ce reproduise pas!»