Sept danseurs explorent l’individualité au sein du groupe tout comme leur incapacité à s’en détacher. (Photo : Varvara Kandaurova)

Sept danseurs explorent l’individualité au sein du groupe tout comme leur incapacité à s’en détacher. (Photo : Varvara Kandaurova)

Le début de l’aventure «Sieben» remonte à 2016 et à une résidence de recherche que la chorégraphe Jill Crovisier a menée au Fort du Bruissin à Lyon. «Je voulais étudier la position d’un individu qui évolue au sein d’un groupe», explique-t-elle. À partir de ce thème de l’individualité dans la société, elle a développé un travail de recherche qui a trouvé sa forme finale dans une nouvelle chorégraphie. «Le titre est simplement venu du fait que j’ai pu travailler à ce moment-là avec sept danseurs. Et il se trouve que ce chiffre porte aussi une symbolique très forte, que ce soit dans la mythologie ou la religion, venant ajouter une couche de lecture supplémentaire à cette création.»

Suite à sa résidence lyonnaise, Jill Crovisier a l’opportunité d’organiser une audition au Luxembourg pour recruter ses danseurs, «sept individualités à trouver parmi plus de 500 candidats» se souvient la chorégraphe. «Je cherchais des danseurs qui soient à la fois très fort techniquement et qui dégagent aussi une forte individualité, avec un univers artistique propre.» Après huit semaines de travail, la première est donnée au Trois C-L en juin dernier. Les spectateurs y découvrent une pièce dans laquelle les sept danseurs veulent à la fois exprimer leur individualité au sein d’un groupe et en même temps exprimer leur incapacité à s’en déconnecter.

Après l’Asie, retour au Luxembourg

Depuis, la chorégraphe n’a cessé de voyager: Taiwan tout d’abord pour honorer le prix remporté lors de la compétition internationale de chorégraphie à Copenhague, le CICC Taiwan Production Award, qui lui offre la possibilité de créer une pièce pour le répertoire de la renommée B-Dance Company. Puis un séjour au Laos où elle a une résidence artistique des sessions de workshops avec des danseurs locaux.

De retour au Luxembourg, elle prépare les représentations au Grand Théâtre. «C’est un grand pas pour moi que de présenter «Sieben» au Grand Théâtre. J’y suis toujours allée pour voir les spectacles des grands noms qui passent à Luxembourg grâce à de nombreuses coproductions. J’y entre toujours avec curiosité et envie. C’est un peu de stress pour moi et une charge importante, mais je suis très heureuse que cette pièce, que j’ai portée seule et qui est comme un petit bijou pour moi, ait été sélectionnée par les programmateurs de cette institution.»

Les 1er et 2 décembre au Grand Théâtre de la Ville de Luxembourg