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Mot anglais, signifiant «fuite» et, singulièrement dans les acceptions récentes, fuite d’information… À part les plus distraits, personne ne peut ignorer que la presse européenne a sorti les LuxLeaks. Une petite définition n’est pas de trop.

Même en demeurant méfiant à l'égard des définitions de Wikipédia, celle-ci semble adaptée à la situation. «La fuite d'information, appelée aussi fuite de données, peut être soit une déperdition, soit une divulgation inopportune, ce qui met en cause la sécurité matérielle et juridique de l'information.

Elle peut être spontanée, involontaire ou provoquée. Dans ce dernier cas, elle est produite pour des motifs divers, parfois légaux, souvent sécuritaires, éventuellement salutaires. Mais dans de nombreux cas de figure, la fuite est largement répréhensible techniquement (moyens de captage électroniques et numériques, désinformation, etc.), moralement (délation, atteintes à l'intimité, etc.) et/ou juridiquement (secret de l'instruction, protection des brevets, vie privée, violation de secrets d'État, etc.). C'est parfois un objet de controverse, mais les moyens sont souvent jugés illégitimes, même lorsqu'ils s'inspirent d'une contre-culture visant la transparence à tout prix.

Elle peut avoir des répercussions individuelles, institutionnelles ou économiques parfois graves, voire traumatisantes, dans une société médiatique et perméable, paradoxalement, de plus en plus sécuritaire.

Parallèlement, le phénomène interroge nos modes de fonctionnement, individuels et collectifs, pas seulement dans le monde de la communication ou celui de la sécurité, mais de manière plus globale quant à nos rapports avec la vie privée, l'économie, la politique et, tout à la fois, le rôle et la protection de l'État dans un espace mondialisé et intrusif instable.»