La Chambre des députés vote le mariage homosexuel à une très large majorité. (Photo: licence cc )

La Chambre des députés vote le mariage homosexuel à une très large majorité. (Photo: licence cc )

Le 18 juin 2014, la Chambre des députés a adopté à une très large majorité (56 voix pour et 4 contre) et en première lecture le projet de loi autorisant le mariage aux couples homosexuels. «Le Luxembourg est plus solidaire et plus juste», a déclaré à la Chambre le ministre de la Justice Félix Braz, qui a hérité de ce projet de loi de ses prédécesseurs chrétiens sociaux, François Biltgen et Octavie Modert.

Le Luxembourg devenait ainsi le 11e pays européen à reconnaître le mariage pour tous, après les Pays-Bas en 2001, la Belgique en 2003, l’Espagne en 2005, la Suède et la Norvège en 2009, le Portugal et l’Islande en 2010, le Danemark en 2012 et la France et la Grande-Bretagne en 2013. À noter que le pays avait déjà reconnu en 2004 l’union civile aux couples du même sexe.

Le mariage gay semble donc faire l’unanimité au sein des partis politiques puisque tous ont voté pour, à l’exception de trois des députés ADR et du député CSV Aly Kaes, qui s’est démarqué de la ligne de son parti. La question a pourtant fait débat dans la société, les «anti-mariages gay» mettant en garde contre le «désordre social» qu’entraînerait la reconnaissance du mariage de gens de même sexe, craignant que l’adoption d’un enfant par des couples homosexuels ouvre la voie à d’autres revendications comme la polygamie ou les mariages de groupes.

Rappelons que, pas plus tard que le 15 mai dernier, le Premier ministre, Xavier Bettel, a épousé son compagnon Gauthier Destenay.

Le jour de carence, c’est non

La même semaine, le président de la Fédération des industriels luxembourgeois (Fedil), Robert Dennewald, a lancé l’idée d’instaurer un jour de carence pour combattre l’absentéisme abusif de certains salariés. Cet absentéisme coûterait à la société quelque 100 millions d’euros par an, selon le président de la Fedil, soutenu par la Fédération des artisans. Celui-ci a en outre proposé de rémunérer le salarié à hauteur de 20% de son salaire durant les 5 ou 10 premiers jours d’absence pour maladie.

La proposition n’a cependant pas été bien accueillie. L’Association luxembourgeoise des employés de banque et d'assurance (Aleba), la première à réagir, a vu dans cette idée «une provocation de la part des patrons». Elle a ensuite été rejetée également par le ministre de la Sécurité sociale, Romain Schneider, estimant que cette mesure pénaliserait aussi les salariés qui sont réellement malades. Selon lui, le coût de l’absentéisme est d’ailleurs moindre. Il s’établirait à 53 millions d’euros.