Le Luxembourg a préparé sa présidence du Conseil de l'UE pendant un an et demi. (Photo: Christophe Olinger / archives)

Le Luxembourg a préparé sa présidence du Conseil de l'UE pendant un an et demi. (Photo: Christophe Olinger / archives)

Pique-nique géant en plein centre de la capitale le 3 juillet 2015. Raison? Le 1er juillet 2015, le Luxembourg a entamé sa douzième présidence tournante du Conseil de l’Union européenne. Une mission à assurer tout au long du second semestre de l’année et à laquelle le pays s’est préparé pendant 18 mois.

Cet événement, les citoyens grand-ducaux le regardent d’un bon œil, puisque, selon un sondage TNS-Ilres, ils étaient alors 79% à le voir de manière positive.

Si, après coup, le bilan a été jugé plus que satisfaisant, la tâche qui attendait le gouvernement luxembourgeois ne s’annonçait pas simple. «La présidence luxembourgeoise est plus compliquée que les autres», avait d’entrée de jeu estimé Jean-Claude Juncker, président en fonction de la Commission européenne.

En pleine tragédie grecque

L’Europe baignait à nouveau dans la crise grecque et, deux jours avant le passage de flambeau entre la Lettonie et le Grand-Duché, le Premier ministre grec, Alexis Tsipras (Syriza), avait annoncé la tenue d’un référendum le 5 juillet.

Le but était de demander au peuple grec de se prononcer sur les nouvelles mesures d’austérité proposées par l’UE, la BCE et le FMI en échange d’une nouvelle aide financière au pays. Un plan que les Grecs ont rejeté à 61,3%, rendant possible le scénario d’un Grexit – une sortie de l’Eurozone, pas de l’UE.

Mais, outre la crise grecque, qui s’est peu à peu estompée sans divorce malgré la démission du gouvernement le 20 août, le Luxembourg a dû aussi prendre en mains des dossiers aussi complexes que le flot de réfugiés en provenance de Méditerranée, les attentats terroristes en Europe menés par Daech, le Brexit, les avancées sur la fiscalité internationale et la Cop 21 de Paris sur le réchauffement climatique.

Un parcours semé d’embûches avec, comme fil rouge, la volonté des dirigeants du pays, en tant que membre fondateur de l’Union, de redonner confiance à une Europe qui n’était déjà pas au mieux de sa forme il y a un an.