Nathalie Galampoix: «La mondialisation a fait de l’économie une crise permanente». (Photo: Patricia Franchino)

Nathalie Galampoix: «La mondialisation a fait de l’économie une crise permanente». (Photo: Patricia Franchino)

Madame Galampoix, pouvez-vous nous parler de votre première expérience professionnelle, de votre premier emploi? Et de ce qu’il vous a apporté…

«Pour être honnête, mon expérience professionnelle s’est faite en deux temps.

Tout d’abord après mon bac, j’avais très envie de voyager. J’ai donc durant environ quatre ans fait des petits jobs qui m’ont permis de beaucoup bouger jusqu’à rester parfois trois mois dans certains pays.

Puis le moment est arrivé où je me suis posée. C’est là que j’ai intégré Hertz France en tant que commerciale, à Metz puis à Strasbourg.

Intégrer une grosse entreprise en démarrant comme commerciale m’a donné les bases de ce métier et m’a structurée. Par ailleurs, le fait d’avoir voyagé m’a donné de l'assurance et une aisance relationnelle.

Le fait d’avoir démarré comme commerciale n’est pas anodin. Mes envies étaient très certainement liées à mon passé d’adolescente et de sportive de haut niveau. J’ai cherché le goût du challenge, de la compétition qui ne m’a jamais quittée!

Vous dirigez aujourd’hui ISM Conseil. Comment envisagez-vous l’évolution de votre société? Où en sera-t-elle dans 15 ans?

«Il a fallu d’abord solidifier la société qui fête cette année ses 6 ans. Dans 15 ans, j’espère lui apporter de la sérénité!

Nos ambitions, puisque je partage cette société avec mon époux, est dans un avenir très proche, c’est-à-dire fin d’année, d’avoir un collaborateur supplémentaire puis ensuite et rapidement de grossir l’équipe.

En effet, nous avons déjà évolué, puisque depuis 2009 et des activités axées sur l’enquête de solvabilité financière auprès des entreprises. Nous avons ensuite – en 2012 – intégré un organisme de formation.

Tout d’abord, j’ai formé les équipes de ventes à la sensibilisation de la gestion du risque face aux impayés puis, naturellement, face aux demandes, mes formations se sont portées vers un profil qui englobe toute les phases des commerciaux et des manageurs commerciaux. Pour tenir, l’évolution se fait étape par étape en consolidant à chaque fois la base.

La mondialisation a fait de l’économie une crise permanente. Notre cœur de métier qui est l’enquête de solvabilité financière nous permet d’avoir une vision à long terme. Les entreprises ne se structurent plus simplement sur l’étude des solvabilités mais aussi sur le suivi des clients, du marché, des produits, des services, etc… Dans 15 ans, nous serons très certainement toujours là, avec des demandes de plus en plus pointues.

Enfin, viendra le temps de la transmission… Ce serait une belle réussite que de la transmettre avec notre savoir-faire. Un beau challenge en perspective!

Qu’avez-vous retenu de l’actualité de ces derniers jours? Quel événement vous a plus particulièrement marqué? Et pourquoi?

«L’actualité est riche par l’anxiété qu’elle dégage au quotidien, et depuis quelques années maintenant. Pourtant nous continuons à avancer, à y croire, nous devons transmettre cette part d’optimisme à nos enfants, pour que eux aussi pensent que l’on peut y arriver.

J’ai choisi de m’arrêter sur la conférence des Nations unies sur les changements climatiques ‘Cop21’ qui aura lieu à Paris du 30 novembre au 11 décembre.

Comme cela a déjà été écrit, c’est une échéance cruciale, puisqu’elle doit aboutir à un nouvel accord international sur le climat, applicable à tous les pays, dans l’objectif de maintenir le réchauffement mondial en deçà de 2°C 

Je suis surprise que très peu en parlent. Mes enfants, au lycée, parlent du développement durable, mais n’ont pas abordé ce point d’actualité! Ce sont eux les acteurs de demain, eux qui pourront continuer à agir sur l’aspect climatique… Je crois que l’on peut voir déjà les dégâts causés par ce changement!

La migration des territoires se fait par les guerres mais se fera aussi par le changement climatique – les états insulaires entre autres –, et 250 millions de personnes devraient migrer d’ici 2050 à cause de phénomènes liés aux changements climatiques de par les inondations, les sécheresses, les famines.

Il va falloir y faire face... Et on ne pourra pas dire que l’on n’a pas été prévenu!»