En février 2014, les fonctionnaires européens du Jean Monnet ont appris leur départ... avant la fin de l'année. (Photo: DR)

En février 2014, les fonctionnaires européens du Jean Monnet ont appris leur départ... avant la fin de l'année. (Photo: DR)

Il y a tout juste un an, le 19 février 2014, le vice-président de la Commission européenne en charge des questions d’administration, Maroš Šefčovič, a reçu un courrier du comité du personnel de la Commission européenne à Luxembourg. Quelques jours plus tôt, les 1.700 personnes travaillant dans le bâtiment Jean Monnet, au Kirchberg, avaient appris qu’elles allaient devoir quitter le bâtiment d’ici la fin de l’année. Dans cette lettre, Robert Klar, président du comité du personnel, demandait des explications plus poussées sur le futur déménagement.

En fait, le bail avec le Fonds d’urbanisation et d’aménagement du Kirchberg arrivant à échéance à fin 2014, la Commission a décidé de ne pas le renouveler, vu la vétusté du bâtiment – il date de 1975.

Pour reloger tout ce beau monde, il a été prévu de construire un Jean Monnet 2 dont la livraison était fixée pour 2020. En attendant, il fallait reloger les fonctionnaires et, en février 2014, un porte-parole de la Commission avait déclaré qu’on y verrait plus clair «d’ici à deux ou trois mois». Une étude de marché était en cours.

En juillet 2014, les soupçons de présence d’amiante semblant se confirmer, il avait été prévu d’accélérer le processus d’évacuation.

Mais, en fin de compte, ce n’est que la semaine dernière que l’État luxembourgeois et la Commission ont pu trouver un accord sur le logement provisoire des fonctionnaires. 500 personnes seront relogées dans des bâtiments provisoires qui restent à construire. Les autres seront réparties entre deux bâtiments à la Cloche d’or, mais ceux-ci n’ont pas encore été choisis.

Pour quelques hectares de plus

Autre saga, celle de l’échangeur d’Hellange, chaînon manquant de l’autoroute de la Sarre qui doit permettre d’en finir avec des années d’embouteillages. Le tracé de la future autoroute avait été présenté en 1996 et, dès ce moment, le projet a dû ferrailler contre des opposants pour un terrain de trois hectares. L’équivalent de quelques terrains de football à peine mais qui a bloqué la construction de l’échangeur d'Hellange et son raccordement à l’autoroute A13 et à la route nationale N13.

Le 19 février 2014, après des années de bataille judiciaire, le ministre du Développement durable et des Infrastructures, François Bausch, a enfin pu déposer un projet de loi relatif à sa construction. Il prévoit une enveloppe budgétaire de 34,2 millions d’euros pour placer la dernière pièce du puzzle.

Le feu vert a finalement été donné le 7 juillet par la commission du développement durable et des infrastructures. Le 10 juillet, il a été voté en séance plénière à la chambre. Les travaux devraient durer deux ans.