Kinepolis voulait pouvoir assurer une offre auprès du public luxembourgeois. (Photo: Maison moderne / archives)

Kinepolis voulait pouvoir assurer une offre auprès du public luxembourgeois. (Photo: Maison moderne / archives)

Comme le soulignait en novembre dernier lors d’une interview à Paperjam.lu Eddy Duquenne, CEO de Kinepolis, entre son groupe et l’enseigne de cinéma luxembourgeoise Utopolis, il n’y a que trois petites lettres de différence. De là à dire que l’absorption du second par le premier allait de soi...

C’est en tout cas ce qui a été annoncé en ce début d’été 2015. Le 10 juillet, les actionnaires du groupe luxembourgeois Utopia ont annoncé avoir conclu «un accord de principe conditionnel» pour céder 100% de leurs actions au groupe belge.

Kinepolis connaît bien son confrère grand-ducal. De 1994 à 2000 il a été lui-même intégré dans l’actionnariat. Mais la taille était différente. Le morceau que veut avaler Kinepolis compte désormais 13 cinémas dans quatre pays: trois au Luxembourg (Utopolis Kirchberg, Utopolis Belval et l’historique Ciné Utopia au Limpertsberg), cinq aux Pays-Bas, un en France (Longwy) et quatre en Belgique.

De son côté, Kinepolis exploitait à l’époque 35 complexes (Belgique, France, Pays-Bas, Espagne, Suisse et Pologne). L’acquisition d’Utopia est donc importante, puisqu’elle lui ouvre les portes d’un marché voisin et renforce sa présence sur d’autres.

Fusion en deux temps

Mais elle n’est pas passée comme une lettre à la poste. En tout cas pas sur le territoire belge que Kinepolis domine déjà de la tête et des épaules. L’Autorité belge de la concurrence a en effet mené l’enquête et retardé l’intégration des quatre cinémas situés en Flandre (Malines, Turnhout, Aarschot et Lommel).

Quatre mois après l’annonce officielle, le 10 novembre, Kinepolis a donc pu annoncer avoir bouclé l’acquisition, mais uniquement pour le Grand-Duché, les Pays-Bas et la France. Pour le verdict sur la reprise des cinémas belges, il a fallu patienter jusqu’au 25 mars de cette année.

La réponse a été en fin de compte positive, mais l’Autorité belge de la concurrence a cependant fixé certaines conditions: Kinepolis doit assurer le maintien de l’activité dans les salles de Turnhout et Lommel pendant au moins trois ans et la satisfaction des clients devra aussi être contrôlée en termes de rapport qualité/prix avec la nouvelle offre de Kinepolis.