L'usine Ferrero Ardennes a produit en 2014-2015 un record de 37.800 tonnes de gourmandises. (Photo: Ferrero)

L'usine Ferrero Ardennes a produit en 2014-2015 un record de 37.800 tonnes de gourmandises. (Photo: Ferrero)

Installée depuis 1989 à Arlon, l'usine Ferrero Ardennes est celle qui irrigue de gourmandises le Benelux, l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni. Elle produit pour l'instant trois gâteries phares de l'univers Ferrero: Raffaello, cette boule coco crémeuse au cœur d'amande entière, Kinder Surprise, l'œuf en chocolat cachant un jouet, et Kinder Schoko-Bons, ces petits œufs pralinés emballés comme des bonbons. Chaque jour, 2 millions de Kinder Surprise, 4 millions de Raffaello et 18 millions de Kinder Schoko-Bons sortent de l'usine.

«En 2014-2015, la production a atteint 37.800 tonnes - un record depuis l'installation de l'usine il y a 25 ans», souligne Fabrizio Secco, directeur du site. L'usine «sert des marchés qui vont bien, comme l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni». Implantée au cœur de l'Europe, elle dédie 4% de sa production au Benelux et exporte 96% au-delà.

Autre facteur de succès: «Nos produits sont en continuelle progression.» Des produits à la longévité remarquable comme le Kinder Surprise (40 ans) et Raffaello (bientôt 20 ans), alors que les Kinder Schoko-Bons viennent de fêter leurs 15 ans. «Nous avons dernièrement beaucoup investi dans la productivité des Kinder Schoko-Bons», indique Fabrizio Secco, d'autant que ces friandises sont exclusivement fabriquées par Ferrero Ardennes et partent ensuite en Europe mais aussi en Russie, en Australie ou encore au Canada.

Nous tenons beaucoup à être proches des marchés que nous servons.

Fabrizio Secco, directeur de l'usine Ferrero Ardennes

Un quatrième produit va donc rejoindre l'usine d'Arlon en 2017: le Kinder Surprise 100 g, «un œuf d'une taille intermédiaire entre le Kinder Surprise et l'œuf de Pâques». Cet œuf est actuellement produit dans une usine en Pologne à destination des marchés d'Europe de l'Est et d'une partie de l'Allemagne. «Le produit évolue très bien, la demande augmente en Allemagne et Arlon possède la logistique et les compétences» qui ont justifié le choix d'Arlon pour accueillir la deuxième ligne de production du «grand frère du Kinder Surprise».

Ferrero va donc investir environ 21 millions d'euros pour installer cette nouvelle ligne de production qui devrait également susciter l'embauche d'une cinquantaine de personnes. L'usine emploie actuellement 600 personnes auxquelles s'ajoutent environ 400 saisonniers qui viennent prêter main-forte durant les mois de forte production marqués par la rentrée scolaire, les fêtes de Saint-Nicolas et de Noël jusqu'à Pâques.

Comment expliquer que Ferrero n'ait pas été tenté de délocaliser sa production dans des pays où la main-d'œuvre est moins chère? «Nous avons la chance d'avoir des produits qui ont du succès», avance Fabrizio Secco. «Nous investissons beaucoup dans l'innovation technologique pour accroître la productivité et être compétitifs sur des marchés où notre coût horaire est moins compétitif. Nous ne pensons pas seulement en coût de main-d'œuvre mais en compétences. Et nous tenons beaucoup à être proches des marchés que nous servons, aussi par souci de fraîcheur de nos produits.»

Le groupe Ferrero, né en Italie en 1946, compte aujourd'hui 20 sites de production et six entreprises agricoles répartis principalement sur les continents européen, américain et asiatique.