C’est dans la continuité de la loi du 27 juillet 1991 sur les médias électroniques que la radio socioculturelle (100,7) a été créée, ses premières émissions ayant été diffusées le 19 septembre 1993. Et c’est le 1er juillet 1994 que Fernand Weides, alors âgé de 47 ans, quitte le groupe Editpress (où il dirigeait la radio pop Eldoradio qui n’était pas encore dans le giron de RTL) pour devenir le directeur de l’établissement de radiodiffusion socioculturelle.
Il s’agit, à ce moment-là, du troisième directeur de la station qui, dans ses premiers mois d’existence, a du mal à trouver son public, puisque le sondage radio mené en 1994 par Ilres révèle un taux d’audience de 1% seulement.
C’est donc pour renouveler le concept de la station que M. Weides est appelé, en dépit d’une contestation affichée par le milieu culturel, «angoissé par une censure de leur blabla», peut-on lire dans la toute première édition d’Explorator.
Dans l’exercice de ses fonctions, il contribue, notamment, à la tenue de la bonne santé financière de l’établissement et affiche un taux d’audience en hausse, même si la station ne dépasse jamais les 5%.
Il transforme aussi profondément le programme, puisque dans les premières années, la radio socioculturelle n’émet des programmes que dans l’après-midi. Il faut attendre juin 1997 pour que la grille de programme soit établie 24/24 heures. «Ce fut cette période de rodage qui nous a permis de montrer ce que nous étions capables de faire, en matière culturelle, mais aussi en matière d’information.»
Trois déménagements
Il pilote aussi trois déménagements réussis de la station: d’abord logée dans les locaux de la CLT, 100,7 trouve un premier point de chute route de Longwy, puis dans une maison de maître de l’avenue Monterey, à deux pas du centre-ville et, enfin, au Kirchberg, au début de l’été 2013. Ce sera d’ailleurs sa dernière mission, puisque moins de deux mois après avoir, symboliquement, poussé le curseur de la console de diffusion pour lancer les programmes, le 29 juin, il prit définitivement sa retraite.
«Monsieur Weides et toute l’équipe de la radio ont positionné la radio 100,7 en acteur incontournable de la scène médiatique et socioculturelle luxembourgeoise», a indiqué son successeur, Jean-Paul Hoffmann.
Fernand Weides a également toujours milité pour la cause de la profession. Il fut à deux reprises président du conseil de presse, d’abord entre 2000 et 2002, puis entre 2012 et 2014. Entre les deux, il a toujours occupé des fonctions au sein du bureau, notamment celle de trésorier.
Il n’en continue pas moins de donner des formations, pour le compte de ce même conseil de presse, à destination d’autres journalistes.