Maria Pietrangeli et sa sœur, Patricia Sciotti, fondatrices de Femmes Magazine. (Photo: Femmes magazine)

Maria Pietrangeli et sa sœur, Patricia Sciotti, fondatrices de Femmes Magazine. (Photo: Femmes magazine)

C’est en décembre 2000 que naît la société Alinea Éditions et Communication, créée par la journaliste Maria Pietrangeli. Un acte qui formalise un projet déjà bien avancé et qui verra sa concrétisation quelques jours plus tard avec la création d’un magazine féminin, sobrement baptisé «Femmes Magazine», dont la première édition paraît le 1er janvier 2001. 

«Il y a 15 ans, la presse luxembourgeoise en langue française était peu développée et les femmes étaient quant à elles, oubliées… Nous avons eu envie de nous adresser aux Luxembourgeoises qui maîtrisent parfaitement le français et aux résidentes non germanophones», explique aujourd’hui la fondatrice du magazine. 

Le premier numéro fait 68 pages et propose déjà les rubriques mode, société (invitée du mois, enfants), bien-être (santé, beauté) art de vivre (destination, déco, auto, gastronomie), rendez-vous (musique, ciné, livres, horoscope) et le dossier du mois... autant de rendez-vous qui, au fil des ans, ont gardé leur place et ont été rejoints par d’autres, pour une pagination moyenne passée à 116 pages. 

Tous les mois, également, et depuis ses débuts, le magazine propose un portrait de femme. La première à avoir cet honneur fut la présidente du Conseil national des femmes. «L’objectif initial était de s’adresser aux femmes, à toutes les femmes de 20 à 70 ans, de l’étudiante à la mère au foyer, en passant par la cheffe d’entreprise ou l’employée.»

En 2004, le magazine procède à une première augmentation du tirage, porté de 10.000 à 15.000 exemplaires. «La sortie du magazine se fait le premier jour ouvrable du mois. Nous avions quatre années d’existence, et tous les mois pendant plus de six mois, dès le 10 du mois, le téléphone ne cessait de sonner au bureau. Les lectrices n’en trouvaient plus nulle part», se souvient Mme Pietrangeli.

Une affaire de famille

Deux ans plus tard, pour les mêmes raisons, le tirage est porté à 20.000 exemplaires. «Ce sont véritablement deux étapes majeures du magazine, d’autant qu’elles corroborent notre profonde conviction que ce ne sont pas les éditeurs qui font les magazines, mais les lecteurs.» Entretemps, en mai 2004, la fondatrice d’Alinea est rejointe par sa sœur, Patricia Sciotti, dans l’actionnariat de la société, les deux femmes faisant équipe depuis le début dans l’aventure du magazine.

Fin 2011, Femmes Magazine s’attaque également au support web, avec un site qui, petit à petit, prend aussi de l’importance. «Nous continuons à être une revue transgénérationnelle pour la diversité des femmes qui vivent ici, mais nous ne pouvons que constater que nos habitudes en termes de consommation d’information se modifient. Le web se distingue du print et devient un média à part entière à la fois pour celles qui s’informent essentiellement sur le web et pour celles qui veulent retrouver des informations au quotidien, tout autant que pour les lectrices du print», explique Mme Pietrangeli. Un site d’ailleurs amené à être très prochainement profondément remanié. 

«Pour les 15 ans à venir, nous voulons rester ce que nous sommes: ‘La’ presse féminine du Luxembourg», indique la fondatrice du magazine, à quelques heures de la soirée anniversaire organisée – un peu anticipativement – en milieu de semaine à Neimënster.

À noter que Mmes Pietrangeli et Sciotti ont également enfanté un autre magazine, Bold, créé en 2011 avec une des journalistes de l’équipe de Femmes Magazine, Paule Kiénert. Leurs routes se sépareront en mars 2014, Mme Kiénert cédant à ses deux associées ses parts dans la société Wat Editions créée à cet effet. Le magazine a poursuivi sa vie depuis, Paule Kiénert ayant, pour sa part, créé elle-même «Janette», un autre magazine ciblant ce même créneau du lectorat féminin. De quoi dynamiser davantage un créneau désormais bien concurrentiel.