Yves Reding dirige EBRC depuis sa création en 2000.  (Photo: Luc Deflorenne / archives)

Yves Reding dirige EBRC depuis sa création en 2000.  (Photo: Luc Deflorenne / archives)

Cela ne fait que quelques lignes dans le numéro zéro de Paperjam, en juin 2000: l’ouverture «du plus grand centre de secours aux entreprises du Luxembourg»: Business Recovery Center. La société annonce la mise à disposition, dans le courant de l’été, de plus de 5.000 m2 de bureaux totalement opérationnels, équipés d’outils informatiques et de télécommunication de pointe, prêts à les accueillir en cas de sinistre, ainsi que des salles de marché. Le site se trouve à la Cloche d’Or.

L’investissement annoncé est de 230 millions de Luf, soit 5,7 millions d’euros, avec à la clé une promesse de quelque 40 embauches. Derrière la création de cette société se trouvent l’Entreprise des P&T (actionnaire à 41%), Omnis Sofitec (concepteur de l’infrastructure IT, actionnaire à 10%) et un consortium d’actionnaires particuliers regroupés sous la bannière Worldtec à la tête des 49% restants.

Dès juillet 2000, Yves Reding se voit confier la gestion journalière de la société en tant que directeur. Une fonction qu’il occupe encore aujourd’hui et dans laquelle il a accompagné un développement pour le moins vertigineux pour une société qui emploie aujourd’hui plus de 170 personnes.

Trois mois plus tard, la société change une première fois de nom, accolant la lettre «e» à son sigle initial.

Le bras ICT des P&T

Mais le premier virage stratégique intervient en 2004, lorsque la société procède à une augmentation massive du capital, porté de 3 à 10 millions d’euros, via une montée en puissance conséquente des P&T, qui portent leur participation de 40% à 93,4% (elle est aujourd'hui de 100%). Dans le même temps, la société obtient un triple statut de PSF de support, avec un agrément délivré en tant qu’agent de communication à la clientèle, agent administratif du secteur financier et opérateur de systèmes informatiques et de réseaux de communication du secteur financier.

Dans la foulée, EBRC modifie son nom, pour marquer l’évolution de son activité vers une notion de résilience. C’est ainsi qu’au printemps 2005 la société devient e-Business & Resilience Centre.

Le développement se traduit également dans les sites opérés, puisque le site historique de la Cloche d’Or est, au fil des ans, rejoint par de nouvelles installations à Windhof puis à Kayl, Betzdorf et Roost.  

Objectifs internationaux

Et si la société affiche chaque année une croissance à deux chiffres, elle le doit aussi à la diversification de ses activités, loin d’être cantonnées aux seuls centres de données. Elle a, ainsi, au fil des ans, étoffé son portefeuille de services pour devenir un centre d'excellence en matière de sécurité, de services cloud et de managed services et a pu s’appuyer sur ses infrastructures technologiques et son savoir-faire pour attirer au Grand-Duché quelques acteurs internationaux d’envergure, notamment venus d’Asie et des États-Unis.

Les ambitions d’EBRC ne s’arrêtent évidemment pas aux frontières du Luxembourg et Yves Reding, dans une récente interview accordée à IT One, annonce pour 2015 – et les années à suivre – un déploiement à l'international avec, dans les cinq années à venir, l’implantation de data centers en France, en Belgique et en Suisse; des partenariats conclus en Asie et en Amérique du Nord et des prises de participation stratégiques. «Il est probable qu'à l'horizon 2020, EBRC emploiera 500 personnes, dont 200 à l'étranger», a-t-il indiqué.