Le Luxembourg tire son épingle du jeu sur le prix des produits liquides en Grande Région. (Photo: Nader Ghavami/archives Paperjam) 

Le Luxembourg tire son épingle du jeu sur le prix des produits liquides en Grande Région. (Photo: Nader Ghavami/archives Paperjam) 

En Grande Région, c’est en Allemagne qu’il est le plus avantageux de faire ses courses, mais le Luxembourg se maintient légèrement en dessous de la moyenne, selon l’Observatoire de la formation des prix.

Où trouver les meilleurs prix pour faire ses courses en Grande Région? En Allemagne, si l’on en croit l, qui montre que la compétitivité de notre voisin s’est toutefois détériorée entre les relevés de 2017 et de 2019, diffusés vendredi.

Son indice de détention est monté à 93,2, en comparaison à la moyenne de la Grande Région (100). Viennent ensuite la France (94,1) et le Luxembourg, légèrement en-deçà de la moyenne, à 99,9. Sans surprise, c’est en Belgique que les prix sont les plus élevés, avec un indice de 104,6 points, en hausse de 0,3 point par rapport à 2017.

Rayon par rayon, c’est en France que les produits frais sont offerts au meilleur prix, tandis que l’Allemagne tire son épingle du jeu dans les rayons épicerie, droguerie-parfumerie-hygiène (DPH) et le non-alimentaire.

Le Luxembourg s’avère être le plus avantageux pour les produits liquides, aidé par l’alcool, tandis que la Belgique ne présente aucun avantage compétitif par rapport aux autres marchés étudiés. Par exemple, les produits liquides sont 19% plus chers en Belgique qu’au Luxembourg.

Mêmes enseignes, tarifs différents

L’étude compare également les enseignes de grande distribution sans toutefois les nommer. Au Luxembourg, quatre des six enseignes étudiées proposent des prix moyens inférieurs à leur contrepartie étrangère de l’autre côté de la frontière.

Sur le segment du bio, la France se distingue, avec des tarifs inférieurs de 8,3% à la moyenne de la Grande Région, devant l’Allemagne et le Luxembourg, qui pointe légèrement au-dessus de la moyenne. À noter que, parmi les six enseignes comparées au Grand-Duché, quatre proposent des produits bio à un prix inférieur à la moyenne de la Grande Région.

La taxe tampon diluée

L’étude se penche aussi sur l’évolution du prix des produits d’hygiène féminine après la disparition de la «taxe tampon». Si, au Luxembourg, , la baisse des prix observée n’a pas été de la même ampleur (6,1%). Des disparités se font sentir entre les enseignes, et une seule présente une évolution en ligne avec celle du taux de TVA, note l’étude.

Dans les pays voisins, les prix des tampons et serviettes hygiéniques ont diminué de 11,2% en France, alors que la TVA avait baissé de 14,5% en janvier 2016. Côté belge, les tarifs sont montés de 5,2% jusqu’à la baisse du taux de TVA de 15% en janvier 2018, où, étonnamment, ils ont poursuivi leur ascension, mais plus modérément (0,4%).

Enfin, en Allemagne, la TVA sur ces produits n’a diminué qu’en janvier dernier, raison pour laquelle le relevé de 2019 s’avère être peu pertinent.

Cet écart des politiques fiscales n’est qu’un exemple parmi d’autres de l’hétérogénéité qui règne entre les composantes de la Grande Région. Sur les 110.000 produits comparés dans la base de données, seule une part de 0,13% est simultanément disponible dans les 22 enseignes des quatre pays concernés.

Les différences se heurtent parfois à des détails comme le code-barres ou le conditionnement, mais elles sont parfois plus marquées. Ainsi, plus de la moitié des produits de l’échantillon ne sont disponibles que dans un seul magasin. Remplir un caddie, oui, mais certainement pas de la même manière, donc.