Avec 2,4 millions de camping-cars enregistrés en Europe en 2021, ce marché a le vent en poupe puisque la croissance annuelle affiche 13%. Véritable nœud de passage en Europe, le Luxembourg ne peut pas se contenter de regarder les véhicules de loisirs passer.
Voilà pourquoi le pays ambitionne de développer un réseau d’emplacements adaptés sur base de critères communs. Ils figurent dans un guide présenté ce jeudi 6 avril. «Aujourd’hui, on se rend compte que les emplacements pour camping-cars sont trop courts, trop étroits et parfois manquent de prises électriques», déplore le ministre du Tourisme, (DP).
Un camping-cariste peut dépenser jusqu’à 50 euros par jour par personne en plus des frais de stationnement et de déplacement.
Sa cible? Les exploitants de campings, mais aussi les communes et collectivités invitées à se mettre à jour pour accueillir une clientèle en plein boom. «Un camping-cariste peut dépenser jusqu’à 50 euros par jour par personne en plus des frais de stationnement et de déplacement», souligne Lex Delles. Son ministère estime que les retombées économiques peuvent varier de près de 200.000 euros à 1,18 million d’euros par an selon le taux d’occupation et le nombre (de 20 à 40) d’ emplacements.
Des aires standards et premiums
Il faut compter entre 4.000 et 15.000 ou 20.000 euros de frais pour aménager un emplacement, selon Paul Visser, partner chez Camprilux. L’asbl qui regroupe les campings du pays s’engage à fournir un premier conseil gratuit aux candidats à l’aménagement d’aires de séjour pour les camping-cars.
Ces derniers s’inscrivent dans deux catégories distinctes: standard et premium. Pour les premières, l’idée est de proposer une alimentation électrique, de l’eau potable, une décharge des eaux usées, un stand de tri des déchets, un extincteur et des informations touristiques. Pour les emplacements plus haut de gamme, l’offre est complétée par une connexion wifi, des sanitaires complets, des commerces à proximité, de la location de vélos, un défibrillateur, mais aussi un accès aux transports publics, pour citer les principaux critères.
Cette uniformisation de l’offre devrait aussi permettre d’y voir plus clair sur ce segment complémentaire à l’offre touristique existante, mais dont on ignore actuellement le nombre d’emplacements au Grand-Duché.
Et au ministre d’ajouter que la saison des camping-cars a tendance à s’étirer dans le temps. En ciblant des camping-caristes en provenance d’Allemagne, de France, des Pays-Bas et de Belgique, le pari porte clairement sur le tourisme de proximité et les week-ends. Reste à voir s’il sera gagnant.
En tout cas, les candidats à l’aménagement d’emplacements peuvent compter sur un soutien financier jusqu’à 20% de l’investissement consenti sur base de la loi cadre pour les PME et du nouveau .