Malgré une croissance positive constante des importations et des exportations entre le Luxembourg et le Portugal, il existe encore un grand potentiel inexploité dans les domaines du tourisme, de l’espace, des technologies propres, de la santé, de la logistique maritime ou de l’artisanat, par exemple. «Nous pensons qu’il existe en effet une grande marge de manœuvre pour renforcer l’intensité des relations économiques et commerciales du Portugal avec le Luxembourg, et nous croyons que qui se rendra au Portugal en mai prochain permettra de relancer ces relations et de mettre en évidence de nouveaux domaines et secteurs d’activité de collaboration et de coopération entre entreprises et entités publiques et privées de nos deux pays.» Par ces quelques mots, le directeur de l’AICEP (Agence pour l’investissement et le commerce extérieur du Portugal), Rui Paulo Almas, résume bien l’objectif de la mission qui se tiendra à Lisbonne et Porto du 10 au 13 mai.
En matière d’exportations de biens, le Luxembourg était, en 2021, le 47e client du Portugal et le 57e fournisseur du Portugal. Les exportations portugaises de marchandises vers le Luxembourg ont atteint 113,1 millions d’euros, tandis que les importations se sont élevées à 71,9 millions d’euros. En 2020, environ 1.031 entreprises portugaises ont exporté des marchandises vers le Luxembourg. En 2021, les principaux groupes et produits exportés du Portugal vers le Luxembourg étaient les produits alimentaires (27,4% du total), suivis des produits agricoles (19,4%), des véhicules et autres matériels de transport (7,4%), des minéraux et minerais (7,4%) et des machines et appareils (7%).
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Vers une diversification «tech» des services exportés
En ce qui concerne les services, les exportations portugaises vers le Luxembourg ont atteint, en 2021, environ 531,5 millions d’euros, tandis que les importations ont été de 301 millions d’euros. Les principales exportations par type de services étaient les voyages et le tourisme (39,6% du total), suivis des télécommunications, des services informatiques et d’information (24,5%), des autres services aux entreprises (14%), des transports (6,8%) et des services financiers (5,8%). Rui Paulo Almas constate par ailleurs que «la plupart des demandes que nous recevons des entreprises portugaises vers le marché luxembourgeois concernent encore l’exportation de marchandises, dans les secteurs d’activité économiques les plus variés. Cependant, nous avons constaté une augmentation des demandes liées à l’exportation de services, notamment dans les secteurs du numérique, des technologies de l’information, de l’espace et de la finance.»
Nous avons constaté une augmentation des demandes liées à l’exportation de services, notamment dans les secteurs du numérique, des technologies de l’information, de l’espace et de la finance.
Porto et Lisbonne sont deux hubs importants pour la tech en Europe. Lisbonne organise , l’un des plus grands rassemblements de la technologie dans le monde, auquel le Luxembourg a emmené en novembre 2021. L’écosystème des start-up se développe en moyenne deux fois plus vite au Portugal que la moyenne européenne, selon différents rapports. La population parle également très bien l’anglais, la langue des affaires et de la finance, en comparaison avec ses voisins immédiats, ce qui favorise les échanges.
Un intérêt croissant de la part des entreprises étrangères
En ce qui concerne l’attractivité du Portugal en tant que destination pour les investissements étrangers, l’AICEP constate également une forte augmentation des demandes de renseignements de la part d’entreprises luxembourgeoises. «Notamment dans les domaines du numérique et des fintech, sur les conditions d’implantation au Portugal.» Une tendance que l’AICEP observe également de la part des entreprises belges et néerlandaises.
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Plusieurs sociétés luxembourgeoises ont lancé des investissements au Portugal, dans divers secteurs d’activité, parmi lesquelles:
· , société de systèmes TIC, est entré sur le marché portugais en 2019, avec des bureaux à Lisbonne fournissant des services de développement de logiciels, d’infrastructure et d’assistance aux utilisateurs finaux, ainsi que des services gérés «nearshore»;
· Losch Digital Lab, Luxembourg, dispose d’un centre de développement de logiciels pour le secteur automobile, au parc scientifique et technologique de l’Université de Porto (UPTEC);
· , une entreprise luxembourgeoise de robotique spécialisée dans les panneaux solaires, fait partie d’un programme d’incubation virtuelle au parc scientifique et technologique de l’Université de Porto (UPTEC).
· , une société de services de laboratoire luxembourgeoise, possède quatre laboratoires au Portugal pour les tests alimentaires (Lisbonne), les tests environnementaux (Porto), les diagnostics cliniques (Porto) et les services agroscientifiques (Minho).
50 à 80 entreprises luxembourgeoises sont attendues pour accompagner la mission officielle et économique au Portugal. Parmi celles déjà actives ou intéressées par des échanges plus poussés avec les Portugais, on peut citer EY Luxembourg, KPMG, Cargolux SA, Excellium Services, Root SA ou Luxcontrol. Des organismes publics pourraient aussi avoir un intérêt à se joindre à la délégation, notamment dans le domaine de la santé, car le Portugal est très à la pointe en ce qui concerne la digitalisation du système de santé publique.