Électricité, chauffage, internet, matériel… Le télétravail engendre des frais supplémentaires pour les salariés. Ce qui a fait l’objet de deux motions à la Chambre des députés, analysées lundi 1er mars en commission des finances et du budget. Le Piratepartei demandant notamment un allégement fiscal pour l’année 2020-2021 pour les ménages concernés.
Les députés ont souligné que la plupart des employés ont dû adapter leur environnement domestique pour faire face au «télétravail imposé». «Aujourd’hui, les personnes ayant déjà une chambre exclusivement dédiée en tant que bureau peuvent le déduire de leurs impôts, tandis que d’autres, contraints de travailler par exemple dans leur cuisine, n’ont pas cette possibilité.» Une déduction fiscale forfaitaire a par exemple été mise en place en Allemagne, permettant aux salariés allemands de déduire 5 euros par jour effectué en télétravail, avec un plafond de 500 ou 600 euros par an, pour compenser leurs frais.
Le ministre des Finances (DP) leur a répondu qu’il n’envisageait pas de modifier les règles fiscales fixant les modalités du télétravail au Grand-Duché. Il évoque un dossier «complexe», indiquant qu’il faudra attendre pour éventuellement actualiser ces modalités. Il estime que le système allemand «ne serait pas favorable pour la plupart des salariés luxembourgeois», étant donné que les frais de déplacement sont déduits, alors que les Luxembourgeois bénéficient toujours de ces frais de déplacement en télétravail. De même pour les règles concernant les chèques-repas, par exemple, qui n’ont pas été modifiées.
Reste à savoir si les accords fiscaux concernant le nombre de jours de télétravail pour et seront encore prolongés au-delà du 31 mars 2021.