Dans le dernier numéro de sa publication «Conjoncture flash», le Statec se penche sur la production industrielle. Une production qui recule dans pratiquement tous les pays de la zone euro à l’exception notable de la France (+0,7%). Un recul particulièrement marqué au Luxembourg qui enregistre avec un résultat de -5,9% un des pires résultats de la zone où le recul moyen est de 3%.
La situation va-t-elle s’améliorer? Le Statec constate une stabilisation de la production depuis l’été dernier. Mais une stabilisation inégale: si la production sidérurgique et celle de produits informatiques, électroniques et électriques, les autres branches d’activité restent en recul. Et dans les esprits, l’évolution de l’indicateur de confiance des industriels témoigne d’une anticipation d’une poursuite du recul des professionnels. Un recul moins prononcé qu’en 2023 cependant.
En 2023 toutefois, l’emploi industriel a progressé, sur la base des trois premiers trimestres de 0,6%. L’emploi se maintient ainsi à un niveau proche de celui d’avant la crise du Covid.
Le secteur de la construction n’a pas encore touché le fond
Le secteur de la construction est au cœur de toutes les préoccupations en ce moment. Et les premières mesures de soutien se dévoilent. Avec notamment .
Le Statec relève que si le prix des logements stagne en Europe au troisième trimestre 2023 (+0,3%), le point le plus bas semble avoir atteint dans tous les pays. Sauf au Luxembourg où le recul sur douze mois atteint 13,6%. Comme en zone euro, les prix à la production de la construction résidentielle continuent à décélérer, affichant une hausse de 6,4% sur un an au quatrième trimestre 2023, après un pic à +16% au quatrième trimestre 2022. L’office statistique attribue ce reflux à l’effet conjugué de la baisse d’activité et de la baisse des matières premières. Tous les corps de métier sont concernés.
Hausse des demandes de chômage partiel en février
Sur le front du chômage, les pertes d’emploi liées aux faillites s’envolent (+40%). «Ceci s’explique par la hausse des faillites dans la construction, typiquement plus lourdes en termes d’emplois. La crise dans la construction y a entraîné quelque 160 faillites en 2023 (+37% par rapport à 2022), avec à la clé près de 1.200 pertes d’emplois (+63%). La situation s’est particulièrement dégradée sur la fin de l’année, le dernier trimestre 2023 affichant deux fois plus de licenciements pour cause de faillite dans la construction (près de 450) que le trimestre antérieur» détaille le Statec.
Hors construction, les pertes d’emplois liées aux faillites demeurent proches de la moyenne observée sur la dernière décennie. Dans le commerce, les TIC et l’industrie, elles restent même largement inférieures à cette moyenne.
Le Comité de conjoncture qui se réunissait de 29 janvier a étudié les demandes de chômage partiel déposées pour le mois de février. 95 entreprises ont déposé un dossier, soit 21 de moins qu’en janvier. 76 demandes ont été avisées positivement. Parmi ces demandes, 56 relèvent de source conjoncturelle et 11 relèvent de source structurelle – comprendre qu’elles sont liées à un plan de maintien dans l’emploi. Ce sont 7.514 emplois équivalent temps plein (ETP) qui sont concernés contre 8.045 le mois précédent.