L’industrie européenne des fonds d’investissement profite des politiques monétaire et budgétaire toujours accommodantes. (Photo: Shutterstock)

L’industrie européenne des fonds d’investissement profite des politiques monétaire et budgétaire toujours accommodantes. (Photo: Shutterstock)

Selon Moody’s Investors Service, les actifs des gestionnaires de fonds européens ont atteint un niveau record de 11.300 milliards d’euros, profitant de marchés financiers stimulés par le soutien des banques centrales et les mesures de relance des gouvernements.

Outre l’effet de marché, l’augmentation des actifs résulte aussi d’émissions nettes record ayant atteint 156 milliards d’euros au second semestre 2020, «la confiance des investisseurs s’étant améliorée grâce au soutien des banques centrales et des gouvernements, et à l’optimisme concernant le déploiement du vaccin contre le coronavirus», note Moody’s Investors Service.

Ces augmentations d’actifs ont un impact positif sur la rentabilité des acteurs: les revenus des frais de gestion ont grimpé de 10% au cours du second semestre 2020 et les marges Ebitda des gestionnaires d’actifs indépendants ont augmenté à 32%, contre 29% au premier semestre, en raison de l’augmentation des frais de gestion, de la baisse des charges d’exploitation et de la stabilité des coûts de distribution. La pandémie a également réduit les frais de déplacement et de marketing.

Autre point positif: «D’un point de vue du crédit, le poids modéré de la dette des gestionnaires de fonds soutiendra également leur flexibilité financière.»

Pour autant, les perspectives de Moody’s pour le secteur mondial de la gestion d’actifs restent négatives. «La crise du coronavirus va intensifier les défis à long terme. Les marchés financiers et les flux d’investisseurs restent menacés par la reprise économique mondiale inégale. Des tendances telles que la détérioration de l’environnement opérationnel, l’évolution des préférences des investisseurs et un marché hautement concurrentiel se sont également intensifiées pendant la pandémie», explique l’analyste.