La reconnaissance faciale, une technologie fascinante, qui inquiète. (Photo: Shutterstock)

La reconnaissance faciale, une technologie fascinante, qui inquiète. (Photo: Shutterstock)

Emmanuel Vivier et le HUB Institute vous proposent chaque jour le #HUBRADAR, une sélection des tendances et des meilleures innovations technologiques en trois articles.

Facebook confirme le lancement de sa propre monnaie virtuelle (connue sous son nom de code «Libra»). On devrait en savoir plus d’ici le 18 juin, mais Caitlin Long, qui a passé 22 ans à Wall Street et ambitionne désormais de contribuer à stabiliser les cryptomonnaies, propose ses propres prédictions.

Notamment, selon elle, cette cryptomonnaie devrait constituer une «force bénéfique» dans les pays en développement et dont les monnaies fiduciaires sont naturellement fragiles (comme le Venezuela).

Étant donné l’impact très positif que cette cryptomonnaie devrait avoir sur la valorisation des assets existants de Facebook (qui serviront à son indexation), le groupe devrait finir par reverser des intérêts aux détenteurs de sa monnaie, au risque de s’exposer à des retours populaires très négatifs.

Autre élément non négligeable, la régulation de cette cryptomonnaie va imposer une clarté d’autant plus importante à Facebook en matière de données privées. En effet, seuls les utilisateurs certifiés du réseau social pourront l’utiliser, lui pourvoyant un accès inédit aux données transactionnelles et habitudes de consommation de chacun.

La tendance est observée depuis longtemps, et cette fois, c’est confirmé: la population américaine passe plus de temps sur les écrans de smartphones que devant son téléviseur. Aux USA, le «premier» média s’apprête donc à perdre son titre.

Certes, la télévision est valorisée pour sa capacité à atteindre une très large population (presque tous les foyers des pays développés en possèdent une) et pour son temps d’audience cumulée, mais désormais le temps passé sur un appareil mobile atteint 3h43, contre 3h35 devant un téléviseur.

Les tablettes, en revanche, perdent du terrain. La croissance régulière du temps d’audience cumulé des smartphones devrait toutefois se stabiliser d’ici 2020: conséquence d’une sensibilisation globale des utilisateurs quant à l’utilisation abusive et invasive de leurs écrans.

De plus en plus présente dans notre quotidien, la reconnaissance faciale fascine. Avec des usages comme le paiement (Smile&Pay d’Alibaba) ou l’essayage (ModiFace de L’Oréal), cette technologie promet de renforcer l’expérience des consommateurs.

Cependant, l’usage de la reconnaissance faciale admet son lot de détracteurs, tels que la mairie de San Francisco, qui interdit son utilisation, car elle mettrait «en danger les libertés civiles».

Des critiques déjà observées à l’apparition des lecteurs d’empreintes digitales sur les smartphones et, de manière générale, pour toute donnée biométrique.

En effet, si leur usage se veut très intéressant pour garantir l’identité d’une personne (chaque individu ayant un visage ou une empreinte unique), les données ainsi collectées peuvent être potentiellement piratées et dupliquées pour se faire passer pour quelqu’un d’autre aux yeux de la machine. Or, si un mot de passe compromis peut être modifié, un visage ne peut pas être remplacé...

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