Virtual Rangers est présente dans quatre grands domaines d’activité: la formation, la création d’expériences, la réalité augmentée au service de la culture et des musées, et la construction. (Illustration: Shutterstock)

Virtual Rangers est présente dans quatre grands domaines d’activité: la formation, la création d’expériences, la réalité augmentée au service de la culture et des musées, et la construction. (Illustration: Shutterstock)

Virtual Rangers propose de nombreuses formations à la réalité virtuelle aux entreprises. Elle a égale­ment mis au point, avec le CHL un programme pour les enfants hospitalisés.

«Nous ne voulions pas avoir le fonctionnement de nombreuses start-up, en levant d’abord des fonds et en allant chercher le marché ensuite. Depuis notre création en octobre 2017, nous avons toujours voulu développer notre portefeuille clients afin de dégager un chiffre ­d’affaires», lance Matthieu Bracchetti, le cofondateur et CEO de Virtual Rangers.

Celle-ci est ­spécialisée dans la réalité virtuelle et dans la réalité augmentée. Et son chiffre d’affaires est en hausse constante puisque «dès la première année, nous avons atteint le break even et, en 2018, notre chiffre d’affaires était de 250.000 euros», précise le jeune homme de 33 ans. La start-up devrait atteindre un CA de 350.000 euros pour l’exercice 2019. La particularité de Virtual Rangers est de développer ses propres ­programmes et projets de VR.

«Nous sommes une équipe de six personnes, ­principalement composée de développeurs et de graphistes, ce qui nous permet une très grande flexibilité et d’être plus ­réactifs que d’autres sociétés qui font appel à des prestataires.»

Première au CES de Las Vegas

Virtual Rangers est présente dans quatre grands domaines d’activité: la formation – qui représente 70% du chiffre d’affaires de l’entreprise –, la création d’expériences, la réalité augmentée au service de la culture et des musées, et la construction. «Nous avons plus d’une trentaine de clients, dont des groupes comme ArcelorMittal, Paul Wurth, la Bil ou Luxair», appuie Matthieu Bracchetti.

Et la jeune entreprise luxembourgeoise fera partie, pour la première fois de son histoire, des 20 start-up luxembourgeoises à se rendre au CES de Las Vegas en janvier prochain, emmenées par Luxfactory et la Chambre de commerce. «C’est un vrai rêve de gamin pour nous, jamais je n’aurais imaginé pouvoir y aller», se réjouit Matthieu Bracchetti, qui sera accompagné de son associé Régis Manierski. Un des projets présentés sera celui que Virtual Rangers a développé en partenariat avec le CHL: Roudy’s World.

«L’idée est que les enfants hospitalisés, par exemple en onco­logie, portent un casque de VR sur le visage pendant leur traitement et que les actions des médecins soient coordonnées avec le déroulement d’une aventure avec un petit personnage que nous avons créé.»

Lors d’un prélèvement de moelle osseuse par exemple, l’enfant voit dans son casque le petit personnage lui expliquer que pour poursuivre son aventure, il doit lui installer un bouclier dans le dos, mais que pour bien l’accrocher cela peut lui faire mal.

«L’enfant est alors pris dans l’histoire et oublie qu’il est à l’hôpital. Les parents ne sont plus obligés de tenir leurs enfants pour ne pas qu’ils bougent et cela leur permet de vivre moins difficilement ces moments», confirme Matthieu Bracchetti. Parmi les autres développements à venir, Virtual Rangers prévoit d’ouvrir une filiale au Canada d’ici fin 2020, et devrait doubler ses effectifs au Luxem­bourg l’année prochaine également.